Designer son Bonheur 7/19

Si vous êtes sur ce blog en ce moment, c’est que vous sentez cette énergie en vous, cette soif de vivre pleinement chaque instant. Mais avant de nous lancer avec enthousiasme dans la construction de cette nouvelle phase de vie après 50 ans, il est essentiel de reconnaître et d’intégrer une vérité fondamentale : la guérison de nos blessures passées est un travail de fond, un cheminement parfois long, mais ô combien libérateur. Et tout cela ressort souvent à cette période où le tumulte de la vie s’est un peu assagi. Une sorte de bilan avant de reprendre de plus belle car on est en pleine forme !En tous cas, c’est mon cas alors je me suis dit que cela pouvait concerner d’autres personnes 🙂 Alors let’s go !

L’objectif ultime de ce travail de guérison est de dépasser les peurs profondément ancrées qui sont souvent issues de ces blessures et des croyances limitantes qu’elles ont engendrées. Ces peurs peuvent agir comme des freins invisibles, nous empêchant d’oser, d’explorer de nouvelles voies et de vivre la vie pleine et entière à laquelle nous aspirons à 50 ans et au-delà.

Phase 1 : Cacher ses Peurs – Le piège de l’apparence

La première phase, la plus courante, est celle où l’on s’efforce de cacher nos peurs, à nous-mêmes autant qu’aux autres. Par peur du jugement, de la vulnérabilité ou simplement par habitude, nous façonnons des masques (en référence aux 5 blessures de l’article https://etre-libre.com/comprendre-et-se-liberer-de-nos-blessures/ , dissimulant nos appréhensions et nos fragilités.

Cependant, cette stratégie de dissimulation a un coût non négligeable. Les conséquences de refouler nos peurs peuvent être multiples et se manifester de diverses manières. Sur le plan professionnel, cela peut conduire au burn-out, un épuisement profond résultant d’un stress chronique et d’un décalage entre nos aspirations profondes et la réalité de notre travail. Peut-être vous reconnaissez-vous dans ces personnes qui restent dans un emploi insatisfaisant « uniquement » pour s’assurer une stabilité financière ainsi qu’à leurs proches. Cette situation illustre parfaitement comment la peur du manque peut nous enfermer dans des choix qui ne nous épanouissent pas. Il faut dire que l’ambiance actuelle (5 ans après le Covid, guerre en Ukraine, Israel-Palestine, l’Europe qui se réarme, second mandat de Trump etc…) ne favorise pas forcément un optimisme débridé…

Sur le plan personnel, les conséquences sont tout aussi préoccupantes : mal-être diffus, dépression insidieuse, apparition de maladies psychosomatiques, voire même des comportements de violence envers soi-même ou les autres.

Une étude souligne le nombre considérable de personnes (en 2024, entre 300 et 500 000 personnes seraient en situation de Burn-Out) concernées par ces problématiques, un chiffre qui devrait nous alerter sur l’importance de ne pas ignorer nos souffrances. Même ceux qui affichent une grande force extérieure peuvent être touchés, tant l’intériorisation des peurs est répandue. Le documentaire ci-dessous reprend plusieurs exemples de personnes touchées par la mécanique souvent insidieuse du Burn Out.

Phase 2 : S’excuser d’être – Le fardeau des croyances limitantes

La deuxième phase est celle où, consciemment ou inconsciemment, nous nous excusons d’être tels que nous sommes, du fait de ces peurs qui nous habitent. Nous développons un sentiment de ne pas être légitimes, de ne pas mériter le bonheur ou la réussite. « Il faudrait ‘s’excuser de vivre? Pour vivre heureux, il faudrait avoir l’impression de le mériter? ».

Cette phase est souvent alimentée par des croyances limitantes profondément ancrées. Comme je le partage dans notre vidéo en fin d’article, j’avoue avoir cru pendant des années qu’il fallait absolument « en chier » pour réussir, qu’il fallait souffrir pour mériter le succès. Or, pour la majorité d’entre nous (celles et ceux qui ne sont pas rentiers, il est nécessaire de travailler, d’être actif et de persévérer, la souffrance n’est pas une condition sine qua non de la réussite.

« Vous n’avez aucune responsabilité d’être ce que les autres attendent de vous. C’est éventuellement leur erreur de vous penser de la sorte, pas la vôtre ». À 50 ans, il est temps de se libérer du poids des attentes externes et de s’autoriser à être soi-même, sans excuses ni justifications.

Phase 3 : L’Acceptation – Le chemin du soulagement

La troisième phase est celle de l’acceptation, une étape qui apporte un soulagement profond. Accepter nos peurs, nos blessures et les aspects de notre vie que nous ne pouvons pas changer ne signifie pas se résigner, mais plutôt cesser de lutter contre une réalité inéluctable.

Le Dalaï-lama qui résume parfaitement cette idée : « Accepter, ce n’est pas se résigner, mais rien ne vous fera perdre plus d’énergie que de résister face à une situation que vous ne pouvez pas changer ». Imaginez un bateau luttant contre des vents contraires ou un marcheur s’obstinant à avancer face à une tempête. L’énergie dépensée est immense pour un résultat minime, voire nul.

L’exemple du phare que je reprends dans la vidéo illustre magnifiquement cette notion d’acceptation. Un grand navire ordonne à un autre, plus petit, de changer de cap pour éviter une collision. La réponse, après une escalade de tension, révèle que le plus petit navire est en réalité un phare, immuable dans sa position. Cet exemple nous rappelle qu’il est parfois nécessaire d’accepter certaines réalités et de s’y adapter, plutôt que de s’épuiser à vouloir les modifier de force 🙂

Le Pardon : cette si puissance libération

Une fois les blessures comprises et acceptées, une étape supplémentaire d’une grande puissance se présente à nous : savoir pardonner et se pardonner. Après l’acceptation et la gratitude pour ce que nous avons appris, le pardon envers soi-même et envers ceux qui nous ont blessés ouvre la voie à une paix intérieure profonde.

Ho’oponopono, le secret des guérisseurs hawaïens, a été popularisé notamment par le livre de Luc Bodin et Maria-Elisa Hurtado-Graciet. Ce mantra simple mais puissant – « Désolé, pardon, merci, je t’aime » – est présenté par ses auteurs comme un outil précieux pour cheminer vers plus de sérénité et d’harmonie avec soi-même et avec les autres. L’histoire fascinante du psychiatre à Hawaï qui aurait obtenu des résultats remarquables dans son hôpital en appliquant ce mantra, sans même rencontrer directement ses patients, illustre l’impact potentiel du pardon et de la réconciliation intérieure. Qu’il s’agisse d’un mythe ou d’une réalité embellie, j’avoue que j’utilise cette méthode régulièrement (avec 9 cycles de respiration associés) et que c’est plutôt efficace.

« La personne qui n’est pas en paix avec elle-même sera en guerre contre le monde entier », nous avertit Mahatma Gandhi. Prendre conscience de nos peurs et nos blessures et savoir (se) pardonner est donc un acte de paix envers soi-même et envers le monde.

Écrire le scénario d’une vie rêvée

Forts de cette compréhension et de ce travail d’acceptation et de pardon, nous arrivons à une étape exaltante. Comme le souligne Paulo Coelho dans L’Alchimiste, « C’est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante ». À 50 ans, cette possibilité est plus que jamais présente.

Nous sommes désormais dans les meilleures dispositions pour nous lancer dans l’écriture sincère du scénario idéal de la vie qui nous fait rêver, celle qui nous remplit de joie rien qu’à l’imaginer. Ce processus d’écriture, qui sera exploré plus en détail dans un prochain chapitre, est une étape cruciale pour donner une direction claire à cette nouvelle aventure.

Le chemin vers le bonheur et l’épanouissement est souvent influencé par notre capacité à transformer nos expériences passées en forces. Même des événements difficiles, des chocs émotionnels, comme des accidents, des maladies, un divorce et bien sûr le COVID en 2020 peuvent, avec le recul, devenir des catalyseurs de réflexion et d’évolution personnelle.

Alors, prenez le temps d’analyser vos ressentis, d’écouter votre corps et de vous engager sur ce chemin de guérison. L’aventure de la liberté et de l’épanouissement à 50 ans ne fait que commencer !

Et souvenez-vous, même si prôner la joie et le bonheur peut parfois être perçu avec scepticisme, voire comme une naïveté, chaque grande avancée commence souvent par être considérée comme ridicule, dangereuse avant de devenir évidente. Alors, osons rêver et construire une vie qui nous ressemble vraiment !


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