Chroniques fantastiques autour du monde
04/09/2019
Lui qui a besoin de tout maîtriser et mépriser son entourage pour se sentir plus fort, ne contrôle plus grand chose. Son logiciel a bugué.
Depuis ce rêve si réel à Nouméa, lieu de rencontre propice avec sa soeur Marie, alors que cela avait ébranlé ses croyances pourtant si profondément ancrées, il avait alors poursuivi dans tous les domaines possibles et imaginables l’exploration de ce monde de l’invisible.
Avait-il ouvert la boite de pandore ? Etait-il en contact avec d’autres dimensions sans s’en rendre compte ?
Il avait découvert des aspects de la vie et de sa personnalité qu’il n’aurait jamais imaginé possible. C’est alors qu’il réalisa qu’après avoir quitté l’ambiance pesante de la maison familiale, il n’avait fixé son attention que sur son indépendance financière et la réussite de son entreprise. Et forcément, cela équivaut à des oeillères. Par conséquent, tout ce qui était étranger à ce monde du business qui fonctionnait pour lui comme du papier à musique était perçu la plupart du temps comme quelque chose de ridicule sinon dangereux.
Cette boite de pandore ouverte lui donner accès à tellement de possibles mais renfermait aussi des énergies négatives. L’un ne va pas sans l’autre. Il les avaient ressenties sans vraiment les comprendre…et les ressent encore.
C’est comme cette eau qui devient boueuse à chacun de nos pas qui soulèvent la vase qui stagne au fond. Une fois qu’elle retombe et se met à sa place, c’est comme si de rien n’était, tout du moins en apparence. Mais lorsque l’eau est troublée, cela met en lumière des périodes de notre vie (souvent l’enfance ou l’adolescence) qu’on préfère laisser au fond d’un tiroir. Hiro en avait un paquet de tiroirs !
Il se rappelait sa discussion avec la miss Archives Akashiques. Qu’il devait apprendre à pardonner et surtout apprendre à se pardonner. Il ne voyait pas bien ce qu’il devait se pardonner au regard du comportement de ses parents. Surtout de son père. Même s’il avait bien compris que son père était plutôt tombé dans un traquenard tendu par sa chère et tendre « taïpouet » qu’autre chose. En même temps, il ne pouvait pas passer sa vie à en vouloir à son père et à sa mère. Il s’était construit depuis. Il avait juste besoin de se confronter à ses blessures qui étaient à l’origine de ses croyances.
Il savait au fond de lui que naviguer dans des contrées qui ne sont pas dans le champ de la conscience comme on l’entend au quotidien était risqué. 85% de nos pensées sont inconscientes. Cela prouve bien que la pauvre partie conscience ne pèse pas grand chose. Par contre, c’est elle qui décide, la partie inconsciente exécute. Si je pense en toute conscience que je suis une merde, la partie inconsciente met tout en oeuvre pour m’ amener les preuves que c’est vrai. Si vous êtes convaincu que le monde tourne mal, votre partie inconsciente va mettre tout en oeuvre pour vous prouver que c’est vrai…et l’actualité nous démontre que c’est vraiment super facile ! 🙂
Hiro avait l’impression de servir de canal à des idées qui n’étaient pas les siennes. Il comprenait pourquoi on disait quelquefois de certaines personnes qui avaient commis l’irréparable qu’elles étaient possédées. Le temps de quelques minutes ou quelques heures, une entité maléfique avait pris le contrôle pour commettre des accidents, des agressions, des meurtres…Il avait beau pratiquer la méditation qui lui confirmait que les pensées automatiques, les pensées négatives, les idées noires, glauques ne signifiaient pas qu’il était mauvais, malade ou fou. C’était juste un flot de pensées qu’il devait laisser passer.
Hiro se sentait bien seul avec ses pensées glauques. Quelquefois, il se voyait faire du mal à Nathalie et à ses enfants. C’était une pensée qui le perturbait lorsqu’elle lui traversait l’esprit. Comment était-ce possible qu’il pense cela alors qu’il était amoureux de Nathalie qui lui avait donné de beaux enfants ?
Une nuit, alors qu’il pratiquait les rituels de gratitude avant de se coucher, après 3 grandes respirations profondes, il posa la question à son subconscient en espérant avoir une réponse le lendemain matin. A son réveil, avant que son mental ne vienne l’assaillir, il se concentra sur la petite voix au fond de lui mais rien de clair ne lui parvint. Ce qu’il ressenti surtout c’est qu’il n’était pas seul et que ce qu’il vivait actuellement allait lui servir et à d’autres aussi.
Il poursuivi ses rituels et prêta attention de plus en plus à ses rêves. jusqu’à ce qu’il rencontre une certaine Nina qui le rassura en lui disant que seulement les pensées d’amour venaient de Dieu. Pour les autres pensées, ce n’était pas le cas mais elle lui rappelait que tout dans l’univers était une question d’équilibre, de pôle positif et négatif, de tout et son contraire.
Que la beauté du silence venait de l’interruption du bruit. Qu’à force de vouloir conserver uniquement le beau, le gentil, l’amour, le bien…peut-être que finalement il réprimait trop en lui les autres sentiments qui du coup se sentaient enfermés, emprisonnées et prenaient de l’ampleur, de la noirceur, de la puissance pour sortir, se montrer, s’exprimer. Tout était une question d’équilibre et d’accepter son côté sombre…tout en le contrôlant. Quel être humain qui est bombardé sans cesse par la pub, les images violentes, la guerre, l’argent, le sexe…pouvait-il maitriser en permanence ses pensées ?
Il en était encore plus convaincu lorsqu’il participa à une conférence de Jean-Pierre Garnier Mallet. Il n’avait pas tout compris mais il avait retenu l’idée justement que nous pouvions activer le futur potentiel d’une autre personne si nous ne ne faisions pas attention et qu’il y avait des méthodes simples à appliquer avant de se coucher. Faire appel à son double énergétique afin qu’il fasse le ménage la nuit des charges émotionnelles négatives dûes aux pensées négatives. Rien que ça…
PS : Selon JPG Mallet, le théorème d’une vie heureuse et apaisée est « Pense à faire à autrui ce que tu aimerais qu’il pense à te faire ». La phrase de la bible n’est pas loin mais elle ne prend pas en compte la notion de pensée. Elle est sur le faire uniquement. Et avant de le faire, il faut bien y penser ! 🙂