La vérité selon Don Miguel Ruiz : un voyage vers la conscience et l’amour

On poursuit la lecture commentée de l’auteur du best seller vendu à presque 10 millions d’exemplaires dans le monde : les 4 accords Toltèques. Dans son livre « S’ouvrir à l’amour et au bonheur, » Don Miguel Ruiz présente une exploration profonde de la nature humaine et de la manière dont nos perceptions et croyances façonnent notre réalité. La première partie, intitulée « La Vérité, » offre une perspective unique sur la manière dont nous pouvons transcender les mensonges que nous croyons pour vivre une vie pleine de conscience et d’amour.

Voici une analyse détaillée de ce premier chapitre, enrichie de références littéraires et cinématographiques (tout comme les livres, beaucoup de films m’ont marqué dans mon parcours de vie) pour illustrer et approfondir les concepts présentés par Don Miguel Ruiz.

L’art de vivre : la vie comme œuvre d’art

Don Miguel Ruiz commence par poser une idée fondamentale : chaque être humain est un artiste dont la plus grande œuvre est sa propre vie. Cette notion rappelle le concept de la « vie créative » de Julia Cameron dans « The Artist’s Way, » où elle encourage les individus à voir leur vie comme une toile où chaque action et chaque décision sont des coups de pinceau contribuant à l’œuvre finale.

Dans le film « Dead Poets Society » (1989) ou « le Cercle des poètes disparus » (qui a été un véritable choc pour moi lorsque je l’ai vu), le professeur Keating (interprété par Robin Williams, cet immense acteur qui s’est malheureusement suicidé en 2014 à 63 ans) inspire ses élèves à saisir le jour (avec le fameux « carpe diem ») et à voir leur vie sous un angle poétique et créatif, soulignant l’importance de vivre pleinement et consciemment. Cette idée résonne avec l’approche de Don Miguel Ruiz, où chaque perception et chaque émotion sont des éléments constitutifs de notre art de vivre.

Perception et croyances : La fabrication de notre réalité

Don Miguel Ruiz explique que nos croyances sont des programmes faits de mots, d’opinions et d’idées. Ces croyances, souvent inculquées dès l’enfance, forment notre perception de la réalité. Ce concept est illustré dans lle film « 1984 » de George Orwell, où la manipulation de la langue (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avoir-raison-avec-george-orwell/la-novlangue-instrument-de-destruction-intellectuelle-6908375) et des croyances façonne la perception de la réalité des citoyens. Orwell montre comment les croyances imposées peuvent altérer la perception du monde, soulignant la puissance de la pensée individuelle.

De manière similaire, dans « Inception » (2010), Christopher Nolan explore l’idée des rêves partagés et de la manipulation des croyances et perceptions. Les personnages plongent dans des niveaux profonds de subconscience, illustrant comment les croyances et les perceptions peuvent être manipulées pour créer une réalité subjective. J’avoue qu’il m’a fallu plusieurs visionnages pour tout comprendre 🙂

Le rêve de la planète : la psyché collective

Don Miguel Ruiz introduit le concept du « rêve de la planète, » une psyché collective façonnée par les croyances et perceptions de l’humanité. Ce rêve collectif peut être positif ou négatif, influençant profondément notre expérience de la vie. Cette idée est similaire au concept de « l’inconscient collectif » de Carl Jung, qui propose que les expériences partagées par l’humanité sont stockées dans une partie de notre inconscient et influencent nos comportements et croyances.

Dans « The Matrix » (1999), les soeurs Wachowski explorent l’idée d’une réalité construite et partagée par l’humanité, où les personnages doivent choisir entre la vérité inconfortable et l’illusion confortable. Ce film illustre de manière poignante comment la psyché collective peut être manipulée et comment la quête de la vérité est un voyage individuel et collectif.

Mensonges et peur : les obstacles à la vérité

Selon Don Miguel Ruiz, le rêve de la planète est souvent gouverné par des mensonges, entraînant peur et jugement. Les humains utilisent la parole pour médire et blesser, générant ainsi du poison émotionnel. Ce concept est illustré dans « Les Sorcières de Salem » d’Arthur Miller, où la peur et les mensonges mènent à une hystérie collective et à des injustices graves. Miller montre comment les mensonges peuvent empoisonner une communauté et conduire à la destruction.

De même, dans « To Kill a Mockingbird » de Harper Lee, la peur et les préjugés alimentent les mensonges qui mènent à la condamnation injuste de Tom Robinson. Ce roman souligne comment les mensonges et les jugements peuvent déformer la réalité et causer de profondes injustices.

Vérité vs. mensonges : le conflit fondamental

Le véritable conflit, selon Don Miguel Ruiz, est entre la vérité et les mensonges, et non entre le bien et le mal. Croire en des mensonges engendre le mal, tandis que croire en la vérité produit le bien. Cette dichotomie rappelle le thème central de « Crime et Châtiment » de Fiodor Dostoïevski, où le protagoniste Raskolnikov lutte avec ses propres mensonges et la vérité intérieure. La recherche de la vérité est présentée comme un chemin vers la rédemption et le bien.

Souffrance et éveil : la libération par la conscience

Don Miguel Ruiz affirme que la souffrance humaine résulte de la croyance aux mensonges. Pour lui, la première étape vers la libération est de prendre conscience de ces mensonges et de reconnaître leur impact sur notre vie. Ce processus de prise de conscience est crucial car il nous permet de voir la vérité et de nous libérer des chaînes des illusions. Cette idée est semblable à celle présentée dans « Siddhartha » d’Hermann Hesse, où le personnage principal, à travers de nombreuses expériences et défis, cherche à comprendre la vérité sur la vie et à atteindre l’illumination. La réalisation de la vérité intérieure lui permet de trouver la paix et le bonheur.

Vivre la vérité : expérience et authenticité

Dom Miguel Ruiz insiste sur le fait que la vérité doit être vécue et ressentie ; elle ne peut être pleinement mise en mots. Cette notion rappelle l’enseignement de Lao Tseu dans le « Tao Te Ching, » où il est dit que le Tao qui peut être nommé n’est pas le Tao éternel. L’idée est que la vérité ultime dépasse les mots et les concepts et doit être directement expérimentée.

Dans l’excellent « The Truman Show » (1998), de Peter Weir, le protagoniste Truman Burbank (Jim Carrey) découvre que sa vie entière est une illusion soigneusement orchestrée. Sa quête de vérité le mène à rejeter les mensonges qui l’entourent et à chercher une vie authentique, illustrant ainsi l’importance de vivre une vie conforme à la vérité perçue.

Amour inconditionnel : le chemin vers la plénitude

Un des points centraux de Don Miguel Ruiz dans ce premier chapitre – La vérité – est que le véritable amour commence par soi-même. Chercher l’amour en soi est plus gratifiant que de le chercher chez les autres. Cet amour inconditionnel pour soi-même permet de transcender le rêve de la peur et de s’aligner sur l’esprit divin. Cette idée est explorée dans « Eat, Pray, Love » de Elizabeth Gilbert, où l’auteur entreprend un voyage pour se retrouver et apprendre à s’aimer sans conditions, découvrant ainsi la véritable source de bonheur.

Dans « Jane Eyre » de Charlotte Brontë, l’héroïne Jane apprend à s’aimer et à se respecter malgré les difficultés et les rejets qu’elle rencontre. Cet amour-propre lui permet de trouver la force de vivre selon ses propres termes et de trouver finalement le bonheur et l’amour authentique.

Communion avec Dieu : l’amour divin et la prière

Pour Don Miguel Ruiz, la prière est un moyen de communion avec l’amour divin. Il propose que pour prier efficacement, il faut réveiller l’amour en soi, aimer sans condition, et ne pas chercher à contrôler autrui. Cette perspective rappelle les enseignements mystiques de nombreux saints et sages, tels que Saint François d’Assise, qui prônait un amour universel et inconditionnel, et une vie en harmonie avec la volonté divine.

Dans « Les Confessions » de Saint Augustin, l’auteur décrit sa quête spirituelle et son chemin vers Dieu, illustrant l’importance de l’introspection et de la prière sincère pour atteindre une communion divine.

Le Pouvoir de créer : manifester le paradis sur terre

Don Miguel Ruiz croit fermement que nous avons tous le pouvoir créateur de manifester un paradis sur terre. Cette idée est un écho à la philosophie du « New Thought » et de la « Loi de l’Attraction, » popularisée par des auteurs comme Rhonda Byrne dans « The Secret. » L’idée est que nos pensées et nos croyances ont le pouvoir de créer notre réalité. En percevant et en créant de la beauté et de l’amour, nous pouvons transformer notre vie et le monde autour de nous.

Dans « Life of Pi » de Yann Martel, le personnage principal, Pi Patel, utilise son imagination et sa croyance pour survivre à des circonstances extraordinaires, illustrant la puissance de la foi et de la perception pour créer une réalité supportable et même belle malgré les difficultés.

Conclusion

Don Miguel Ruiz, dans « S’ouvrir à l’amour et au bonheur, » nous offre une vision puissante de la manière dont nos perceptions et croyances façonnent notre réalité. Il nous invite à reconnaître les mensonges qui nous emprisonnent et à vivre en accord avec la vérité et l’amour inconditionnel. Ce chemin de conscience et d’amour est une voie vers la plénitude et le bonheur, un message qui trouve des échos dans de nombreuses œuvres littéraires et cinématographiques. En comprenant et en appliquant ces principes, nous pouvons créer une vie qui est véritablement une œuvre d’art, remplie de beauté, d’amour et de vérité.

Rien que ça ! Let’s go !

Je vous retrouve pour un prochain article qui abordera le chapitre 2 : Le pardon

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