C’est en regardant cet autre documentaire sur ARTE « Le jeûne, enquête sur un phénomème » réalisé 10 ans après celui qui fait l’objet d’un précédent article sur ce blog https://etre-libre.com/le-jeune-une-nouvelle-therapie/ par Sylvie Gilman et Thierry de Lestradeque que j’ai eu envie de partager les avancées scientifiques bluffantes à propos du jeûne.

Jésus préconisait de prier et de jeûner. Même si je ne suis pas un fervent pratiquant, je déniche avec une certaine gourmandise les infos qui vont dans le sens de mes articles 🙂

Depuis des millénaires, la quête de nourriture a rythmé l’existence humaine. L’alternance des saisons, les périodes de disette et d’abondance ont façonné notre biologie. L’accès facile à la nourriture à toute heure est un phénomène récent, en décalage avec notre programmation génétique.

Sommes-nous conçus pour jeûner ? Le jeûne, cette pratique ancestrale, connaît un regain d’intérêt, oscillant entre phénomène de mode et solution thérapeutique. Cet article explore les tenants et aboutissants de cette pratique, en s’appuyant sur des études scientifiques et des témoignages.

Le jeûne : un retour aux sources ?

  • L’histoire du jeûne : Nos ancêtres, confrontés à des périodes de pénurie alimentaire, ont développé des mécanismes d’adaptation pour survivre. Ces mécanismes, inscrits dans notre ADN, pourraient être la clé de nombreux bienfaits pour la santé.
  • Le paradoxe de l’abondance : L’accès constant à la nourriture est un phénomène récent qui contraste avec notre programmation génétique, faite pour alterner jeûne et alimentation. Cette surabondance pourrait être à l’origine de nombreux problèmes de santé contemporains.

Le jeûne thérapeutique : une approche scientifique ?

  • Un intérêt croissant : Depuis une dizaine d’années, de plus en plus de chercheurs explorent les effets thérapeutiques du jeûne, révélant des mécanismes inédits du corps humain.
  • Des études cliniques : Des études cliniques randomisées ont permis de faire des progrès significatifs dans la recherche sur le jeûne.
  • Des bénéfices potentiels : Le jeûne est étudié pour son potentiel à traiter des maladies chroniques, à repousser les limites du vieillissement et à révolutionner nos rythmes de vie. Le jeûne thérapeutique est pratiqué sous supervision médicale dans des cliniques spécialisées.

Témoignage : le parcours de Stéphane

  • Une alerte médicale : Stéphane, un consultant informatique de 50 ans, décide de jeûner suite à une alerte médicale.
  • Un bilan de santé alarmant : Les analyses révèlent une insulinorésistance (prédiabète) et une stéatose hépatique (foie gras). Il souffre d’un syndrome métabolique classique.
  • Un jeûne encadré : Stéphane entreprend un jeûne de 14 jours dans une clinique en Allemagne. Le protocole est simple : 250 calories par jour sous forme de bouillon et beaucoup d’eau.

Les mécanismes du jeûne : autophagie et « switch métabolique »

  • L’autophagie : Le jeûne déclenche un stress qui amplifie l’autophagie, un processus de recyclage cellulaire essentiel. Les cellules éliminent les déchets et les composants endommagés pour produire de l’énergie. Cette « opération sans scalpel » améliore de nombreuses maladies. La découverte des gènes contrôlant l’autophagie a valu un prix Nobel de médecine en 2016.
  • Le switch métabolique: Après environ 24 heures de jeûne, le corps passe du glucose aux graisses comme source d’énergie. Le foie transforme les graisses en cétones, un carburant alternatif pour le cerveau et les muscles.

Les cétones : un super carburant ?

  • Un changement de perspective : Les cétones, autrefois considérées comme un simple carburant de substitution, sont maintenant étudiées pour leurs propriétés bénéfiques sur la santé.
  • Des études sur les souris : Des recherches ont montré que les souris en cétose réussissent mieux les tests de mémoire et de reconnaissance, même en vieillissant. Les cétones protègent contre le stress oxydatif.
  • Des cétones synthétiques : Des chercheurs ont réussi à synthétiser des cétones identiques à celles produites par le corps pendant le jeûne. L’étude sur des volontaires permet de voir leur impact sur le vieillissement et le déclin cognitif.

Le jeûne : une thérapie contre les maladies chroniques ?

  • Des effets anti-inflammatoires : Le jeûne a des effets anti-rhumatismaux et anti-inflammatoires. Il peut soulager l’arthrose, les douleurs et les maladies inflammatoires.
  • Une action sur le diabète : Le jeûne est efficace contre le diabète de type 2 et peut même le guérir. Il peut aussi normaliser l’hypertension.
  • Un allié contre le cancer ? Le jeûne et les diètes imitant le jeûne sont étudiés en combinaison avec les traitements anticancer pour réduire les effets secondaires et améliorer l’efficacité des traitements.
  • Une action sur le système immunitaire: Le jeûne augmente les lymphocytes T, des cellules immunitaires essentielles dans la lutte contre le cancer.
  • Des résultats prometteurs : Des études ont montré des rémissions complètes et durables chez certains patients atteints de cancers agressifs.

Le jeûne : une approche holistique

  • Un accompagnement global : Les cliniques qui proposent des cures de jeûne associent d’autres thérapies comme le massage, les ventouses, la cryothérapie et l’exercice physique.
  • Les contre-indications : Il existe des contre-indications au jeûne comme la cachexie, l’anorexie, l’hyperthyroïdie, l’insuffisance hépatique ou rénale, le diabète de type 1 et la grossesse.

La question de la fonte musculaire

  • Une idée reçue : Contrairement aux idées reçues, les études montrent que le jeûne n’entraîne pas de fonte musculaire.
  • L’étude Genesis : Une étude par IRM a démontré la préservation de l’intégrité du muscle pendant un jeûne de 12 jours.
  • Une amélioration des performances : Les personnes ayant jeûné sont capables de fournir le même effort maximal qu’avant le jeûne.
  • Une adaptation des organes : Le cerveau, le cœur, l’abdomen et le foie s’adaptent au switch métabolique. La graisse viscérale est réduite après un jeûne.

Le jeûne intermittent : une solution au quotidien ?

  • Une pratique quotidienne : Le jeûne intermittent consiste à s’abstenir de nourriture pendant 12 à 16 heures par jour. Il prolonge les effets du jeûne long.
  • Une découverte majeure : Le jeûne intermittent a fait l’objet d’études scientifiques importantes. Il est devenu un phénomène de société.
  • Des effets sur le cerveau : Le jeûne intermittent améliore le fonctionnement du cerveau, la mémoire et l’apprentissage. Il stimule la création de nouveaux neurones.
  • Un respect des rythmes circadiens : Le jeûne intermittent s’accorde avec les rythmes biologiques de notre corps, qui régulent de nombreux processus. Manger de façon désynchronisée par rapport à son horloge biologique interne peut perturber l’organisme et favoriser l’apparition de maladies métaboliques.
  • Un impact sur le métabolisme : Une étude a démontré que des souris consommant la même quantité de nourriture mais en jeûne intermittent étaient en meilleure santé que celles mangeant 24h/24. Il vaut mieux compter les heures que les calories.
  • Une prévention efficace : Le jeûne intermittent pourrait prévenir, contrôler et soigner les maladies métaboliques chez l’humain.
  • Des améliorations chez les pompiers : Une étude sur des pompiers a montré que le jeûne intermittent améliorait la tension artérielle et la santé en général.

Les recommandations

  • Un jeûne quotidien : Les cliniques recommandent un jeûne quotidien de 14h après un jeûne thérapeutique.
  • Un consensus sur l’âge adulte : Le jeûne intermittent n’est conseillé qu’à partir de l’âge adulte.
  • Des médecins plus ouverts : De plus en plus de médecins envisagent de prescrire le jeûne intermittent aux personnes atteintes d’obésité ou de diabète.

Le bilan de Stéphane : un succès

  • Des résultats impressionnants : Après 14 jours de jeûne, la stéatose hépatique de Stéphane a presque disparu, son prédiabète s’est normalisé, il a perdu 11 kg et 8 cm de tour de taille.
  • Une reprise alimentaire progressive : Une reprise alimentaire progressive et un régime sain sont essentiels pour maintenir les bénéfices du jeûne.

Le jeûne en France : des obstacles

  • Un manque de reconnaissance : En France, le jeûne thérapeutique n’est pas reconnu.
  • Une méfiance : Il existe une méfiance envers le jeûne, alimentée par les dérives et les charlatans.
  • Des initiatives : Des médecins tentent de faire bouger les lignes en documentant la pratique, en formant des médecins et en créant une académie du jeûne.
  • Un manque de preuves : Le Conseil national de l’ordre des médecins français affirme qu’il n’y a pas suffisamment d’études scientifiques pour conclure à l’efficacité thérapeutique ou préventive du jeûne.

Le jeûne : une révolution sanitaire en marche ?

  • Des études scientifiques : La somme des publications scientifiques internationales sur le jeûne est immense.
  • Un potentiel thérapeutique : Le jeûne est un outil thérapeutique à explorer pour les maladies chroniques.
  • Une alternative aux médicaments ? Le système de santé actuel, axé sur les médicaments, atteint ses limites.
  • Une politique de santé publique : En Polynésie, le jeûne a été intégré dans la politique de santé publique.
  • Une prise de conscience : Le jeûne encourage la prise de responsabilité individuelle et une éducation à une alimentation saine.

Conclusion :

Le jeûne, qu’il soit thérapeutique ou intermittent, apparaît comme une piste prometteuse pour améliorer la santé et prévenir les maladies. Cependant, il est essentiel de pratiquer le jeûne de manière encadrée et de s’informer auprès de professionnels de santé. La recherche scientifique continue d’explorer les mécanismes et les bénéfices de cette pratique ancestrale. Le jeûne pourrait bien être un acteur majeur de la révolution sanitaire à venir. En tous cas, en couple, en toute prudence et humilité, on teste le jeûne intermittent en mode préventif (tout comme les quelques secondes de douche froide à la fin de la douche quotidienne) et j’avoue que cela nous fait bien 🙂

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