« The Biggest Little Farm » est un documentaire sorti en 2018 et réalisé par John Chester. Le film raconte l’histoire de John et de sa femme Molly qui quittent la vie urbaine de Los Angeles pour réaliser leur rêve de créer une ferme écologiquement durable.

Notre vie a été ponctué de déclics afin de réaliser nos rêves. Celui-ci en est un.

Le clin d’oeil est que c’est Jean-Baptiste au pied son vignoble qui nous en a parlé en été 2021 lorsque nous étions en Corse pour des vacances-repérage. Quelques mois après, j’étais en stage chez lui. Encore quelques mois après, nous nous installons en Corse. Va savoir où nous en serons dans quelques années 🙂

Tout d’abord la rénovation de la maison que nous avons trouvée dès que nous avons les clés. Et bien sûr, la transformation du terrain d’environ 1500 M2 en un jardin d’Eden ! Vivement ! 🙂

J’ai hâte de pouvoir partager tout ça…

Le documentaire suit le couple alors qu’ils acquièrent 80 hectares de terres arides et desséchées près de Ventura, en Californie.

Ils s’efforcent de transformer cette terre en une ferme biologique prospère, en harmonie avec la nature. Leur vision est de créer un écosystème diversifié et autosuffisant, où chaque plante et animal joue un rôle essentiel.

Le mentor

Heureusement, John et Molly Chester reçoivent l’aide précieuse d’un expert en agriculture régénérative du nom d’Alan York. Alan York est un consultant agricole et un pédologue renommé, spécialisé dans la restauration des sols et l’agriculture durable. Il joue un rôle essentiel en conseillant John et Molly sur les pratiques agricoles régénératives, les techniques de conservation des sols et les stratégies de gestion des ravageurs.

Alan York apporte son expertise et son expérience pour aider le couple à développer leur ferme selon les principes de durabilité et d’équilibre écologique. Il les guide dans la mise en place de systèmes agroforestiers, la plantation d’arbres et d’espèces végétales diverses, et les aide à comprendre les interactions complexes entre les plantes, les animaux et les sols.

Alan York devient un mentor et un soutien essentiel pour John et Molly tout au long de leur voyage vers la création d’une ferme écologiquement durable. Son expertise contribue à façonner les décisions prises par le couple et à inspirer leur approche holistique de la gestion des terres agricoles.

Lors du documentaire, on découvre que malheureusement Alan York est malade d’un cancer.

La lutte contre les ravageurs

Au fil des années, John et Molly font face à de nombreux défis, notamment la lutte contre les ravageurs. Lorsqu’ils commencent leur ferme, John et Molly rencontrent des problèmes avec des ravageurs tels que les insectes nuisibles (les pucerons, les mouches blanches, les scarabées japonais) et les animaux sauvages qui endommagent leurs cultures.

Ils cherchent des méthodes alternatives pour contrôler les ravageurs, en évitant l’utilisation de pesticides chimiques. Par exemple, ils introduisent des prédateurs naturels pour contrôler les populations d’insectes nuisibles, comme les coccinelles pour lutter contre les pucerons.

Les animaux sauvages comme les cerfs peuvent être une menace pour les cultures en broutant les jeunes pousses et les plantes cultivée, les coyotes peuvent s’attaquer au bétail et aux volailles de la ferme et les oiseaux comme les étourneaux, peuvent causer des dommages aux cultures en se nourrissant des fruits ou en détruisant les récoltes. Je me rappelle des dégâts causés par les cerfs en Nouvelle-Calédonie. Il faut dire qu’il y en avaient tellement !

Le documentaire montre comment John et Molly cherchent des solutions respectueuses de l’environnement pour gérer ces ravageurs et prédateurs. Ils adoptent des approches telles que l’introduction de prédateurs naturels, la mise en place de systèmes de protection des cultures comme les filets de protection pour empêcher les oiseaux et autres animaux de manger les fruits et les légumes.

Ils utilisent également des techniques de compagnonnage, où certaines plantes sont cultivées à proximité d’autres pour repousser les insectes nuisibles ou attirer des prédateurs bénéfiques et la création d’habitats favorables à la faune locale pour établir un équilibre naturel sur leur ferme.

Par exemple, ils plantent des haies et des arbres indigènes pour fournir des abris et des habitats pour les oiseaux, les insectes bénéfiques et d’autres animaux sauvages. Cela favorise la présence de prédateurs naturels qui aident à maintenir un équilibre écologique.

La restauration des sols

  1. Plantation d’une grande variété de cultures : Pour restaurer la fertilité des sols, John et Molly plantent une large gamme de cultures sur leur ferme. Ils choisissent des cultures adaptées à leur environnement spécifique, ce qui permet de maximiser la diversité des plantes cultivées. En cultivant différentes espèces, ils favorisent la santé des sols en évitant l’épuisement des nutriments spécifiques à une seule culture et en encourageant une utilisation équilibrée des ressources du sol.
  2. Rotation des cultures : John et Molly mettent en place des systèmes de rotation des cultures, une pratique courante en agriculture régénérative. Ils alternent les types de cultures cultivées sur les parcelles de terre afin de prévenir l’appauvrissement des nutriments spécifiques au fil du temps. Par exemple, ils peuvent cultiver des légumes-feuilles sur une parcelle, puis suivre avec des légumineuses pour fixer l’azote dans le sol, ce qui enrichit naturellement le sol pour les cultures ultérieures.
  3. Utilisation de couvertures végétales et de mulch : John et Molly utilisent des couvertures végétales et du mulch (paillis) pour protéger et améliorer la qualité des sols. Ils plantent des cultures de couverture telles que le trèfle ou le seigle entre les rangées principales de cultures. Ces couvertures végétales aident à prévenir l’érosion des sols, à améliorer leur structure et à favoriser la biodiversité des micro-organismes du sol.
  4. Intégration d’animaux dans les systèmes agricoles : John et Molly intègrent également des animaux dans leur ferme pour contribuer à la régénération des sols. Par exemple, ils utilisent des animaux tels que les cochons pour labourer le sol, ce qui aère et fertilise naturellement la terre. Les animaux apportent également des éléments nutritifs dans leurs excréments, qui enrichissent les sols et favorisent la croissance des cultures.

Ces approches de permaculture et d’agriculture régénérative visent à rétablir l’équilibre écologique des sols en favorisant la biodiversité, la santé des micro-organismes du sol et la rétention des nutriments. Elles permettent de restaurer des terres arides et épuisées, transformant progressivement la ferme en un écosystème durable et résilient.

La recherche d’un équilibre naturel

Intégration de prédateurs naturels : Plutôt que d’utiliser des méthodes de lutte chimiques ou agressives, John et Molly cherchent à tirer parti des prédateurs naturels présents dans leur environnement pour contrôler les populations de ravageurs.

Par exemple, ils accueillent des serpents sur leur ferme dans le but de réguler les populations de rongeurs nuisibles. Les serpents jouent un rôle important en chassant les rats et les souris qui pourraient endommager les cultures ou les réserves de nourriture.

Création d’habitats propices aux prédateurs : John et Molly veillent à aménager des habitats favorables aux prédateurs naturels sur leur ferme. Ils fournissent des refuges, des abris et des zones de nidification pour les animaux tels que les serpents, les rapaces et les mammifères prédateurs. En offrant des habitats adaptés, ils encouragent la présence de ces prédateurs sur leur terre, ce qui contribue à maintenir les populations de ravageurs sous contrôle de manière naturelle.

Respect de l’équilibre écologique : John et Molly reconnaissent l’importance de l’équilibre écologique et cherchent à éviter les interventions excessives. Ils comprennent que la présence de certains ravageurs est inévitable, mais cherchent à maintenir leur nombre à un niveau tolérable pour minimiser les dommages aux cultures. Ils observent attentivement les interactions entre les prédateurs et les proies, en cherchant à laisser la nature suivre son cours dans la mesure du possible.

L’objectif de cette approche est de créer un écosystème où les prédateurs naturels peuvent jouer leur rôle de régulation des populations de ravageurs sans devenir envahissants.

En encourageant la présence des prédateurs adéquats et en favorisant un environnement équilibré, John et Molly cherchent à minimiser l’utilisation de méthodes agressives ou de produits chimiques tout en maintenant un contrôle naturel des populations de ravageurs.

La gestion des risques liées aux intempéries

  1. Systèmes de gestion des eaux : Face aux sécheresses et aux fortes pluies, John et Molly mettent en place des systèmes de gestion des eaux pour préserver et optimiser l’utilisation de cette ressource précieuse. Ils construisent des étangs et des réservoirs pour collecter et stocker l’eau de pluie, créant ainsi une réserve d’eau supplémentaire pour les périodes de sécheresse. Cette eau est ensuite utilisée de manière stratégique pour l’irrigation des cultures et pour assurer l’approvisionnement en eau des animaux.
  2. Conservation de l’eau par la permaculture : La permaculture est utilisée pour concevoir des aménagements qui favorisent la conservation de l’eau sur la ferme. John et Molly plantent des arbres et des cultures adaptées à des zones spécifiques en fonction de leurs besoins en eau. Par exemple, ils cultivent des cultures plus résistantes à la sécheresse dans des zones où l’eau est moins abondante, tandis que des cultures plus exigeantes en eau sont placées près des zones de rétention d’eau.
  3. Stratégies d’adaptation aux intempéries : John et Molly développent des stratégies d’adaptation pour faire face aux effets négatifs des intempéries. Par exemple, lors des périodes de fortes pluies, ils mettent en place des systèmes de drainage appropriés pour éviter l’accumulation d’eau excessive autour des cultures. Ils renforcent également les infrastructures telles que les clôtures et les abris pour protéger le bétail des conditions météorologiques extrêmes.
  4. Diversification des cultures : La diversification des cultures est une autre stratégie utilisée pour atténuer les risques liés aux intempéries. John et Molly cultivent une grande variété de cultures sur leur ferme, ce qui leur permet de faire face aux conditions climatiques changeantes. Certaines cultures peuvent mieux résister à la sécheresse, tandis que d’autres peuvent être plus adaptées aux périodes de pluie abondante.

Elevage diversifié

Le documentaire montre également comment ils établissent un élevage diversifié comprenant des animaux tels que des poules, des cochons, des vaches et des moutons.

  1. Poules : John et Molly élèvent des poules pour plusieurs raisons. Les poules fournissent des œufs frais et nutritifs, ce qui constitue une source de nourriture pour eux-mêmes et pour la vente. De plus, les poules participent à la gestion des ravageurs en se nourrissant d’insectes nuisibles et en grattant le sol pour aérer et fertiliser la terre.
  2. Cochons : Les cochons sont un autre animal élevé sur la ferme de John et Molly. Ils jouent un rôle important dans le processus de labourage du sol. Les cochons, grâce à leur comportement de fouissage, retournent et aèrent la terre, ce qui aide à améliorer sa structure et sa fertilité. Ils sont également nourris avec des déchets organiques provenant de la ferme, ce qui permet de réduire le gaspillage alimentaire et de recycler les nutriments.
  3. Vaches : Les vaches sont élevées pour leur lait ainsi que pour leur contribution à la gestion des pâturages. Le pâturage des vaches permet de maintenir une couverture végétale adéquate, favorisant ainsi la santé des prairies et la biodiversité. Le lait des vaches est utilisé pour la consommation personnelle de John et Molly, ainsi que pour la fabrication de produits laitiers.
  4. Moutons : Les moutons sont élevés pour leur laine et pour leur rôle dans la gestion des pâturages. Ils aident à maintenir une hauteur d’herbe optimale en broutant sélectivement et en évitant la surcroissance de certaines espèces végétales. La laine des moutons peut être récoltée pour une utilisation dans la production de textiles ou d’artisanat.

Ces exemples illustrent la manière dont John et Molly cherchent à créer un élevage diversifié sur leur ferme. En intégrant différents types d’animaux, ils maximisent les interactions bénéfiques entre les espèces, favorisent la santé des sols et des prairies, et créent un équilibre écologique plus complet sur leur exploitation agricole.

« The Biggest Little Farm » met en avant la beauté de la nature et montre comment les méthodes agricoles régénératives peuvent permettre une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. Il offre une perspective inspirante sur les défis et les récompenses de la création d’une ferme durable. En tous cas, c’est une documentaire qui nous a sacrément inspiré. On va pouvoir s’entrainer dans notre jardin avant de trouver un plus grand terrain ! 🙂

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