« Vivre avec la Terre »
Comment exprimer mon ressenti tout au long de la lecture des plus de 1 000 pages de de cette véritable bible qu’est l’ouvrage « Vivre avec la Terre » issu de l’expérience de Perrine & Charles Hervé-Gruyer de la Ferme du Bec Hellouin http://www.lafermedubec.com
C’était mon cadeau d’anniversaire pour mes 51 ans en août 2022 sans oublier les tomes 3 et 5 de « Maison Rustique », qui reprend le savoir faire de nos anciens au 19ème siècle, soigneusement reliés par un des mes 2 garçons, Tom 🙂
Je sais que la Ferme du Bec Hellouin n’a pas besoin de publicité tant elle est sollicitée depuis sa création il y a plus de 10 ans. Mais je ne peux pas ne pas les citer tellement la richesse des informations et conseils dans ces 3 tomes est considérable.
Je me suis librement inspiré principalement de cet ouvrage et bien d’autres, tout comme des conférences, mon bac pro vitivinicole et mon expérience de chef d’entreprise pour rédiger les 10 conseils ci-dessous que je vais m’empresser de m’appliquer à moi-même ! 🙂
1- Faites une étude de marché :
Avant de vous lancer, il est essentiel de comprendre la demande pour les produits maraîchers dans votre région. Analyser la concurrence, évaluer les besoins des consommateurs et identifier les opportunités pour vous démarquer.
Hormis les démarches sur Internet, les rencontres sur le terrain sont essentielles. Une bonne astuce est de se rendre sur les marchés, les magasins Bio dans votre zone. Cela vous permettra de constater de visu l’engouement pour des produits Bio par exemple, les prix, les autres maraîchers présents, les produits qui sont présentés etc…
2 – Planifiez votre exploitation :
Élaborez un plan d’affaires (Business Plan) détaillé en prenant en compte tous les aspects de votre exploitation. Cela inclut la taille de votre exploitation, les cultures que vous souhaitez cultiver, les infrastructures nécessaires, le matériel, les coûts de production, la main-d’œuvre, etc.
Des exemples concrets avec des données chiffrées sont repris dans « Vivre avec la Terre » et également dans « le jardinier-maraîcher » de Jean-Martin Fortier. Des vidéos sur You tube abordent également les aspects financiers comme celle ci-dessous :
3 – Choisissez un emplacement approprié et surtout réalisez un excellent design :
Trouvez un terrain adapté à votre exploitation. Assurez-vous que le sol est de bonne qualité, qu’il y a un accès à l’eau et que l’emplacement est pratique pour la distribution de vos produits.
Cela peut paraître une évidence mais lors d’un échange avec le couple Bourguignon dans le cadre du club « Vigneron Demain » porté par Terra Hominis http://www.terrahominis.com, ces derniers nous ont indiqué avec rencontré des porteurs de projet en maraichage qui n’avait pas d’accès à l’eau sur leur terrain…
La conception en amont de la réalisation de votre projet est essentielle. En Nouvelle-Calédonie, j’ai conçu des opérations immobilières de A à Z dont la construction. L’élaboration des plans et le contrôle de ces derniers était primordiale afin que la mise en oeuvre sur les chantiers soient conformes aux attentes des clients. Combien d’erreurs rattrapées (ou pas :-)) pour des mauvaises cotes prises en amont ou des erreurs d’appréciations par exemple dans la circulation dans les logements.
C’est la même chose pour votre. Chercher à tout optimiser pour que la circulation soit la plus fluide et pratique possible. Surtout si la majorité des tâches est manuelle.
4 – Formez-vous, testez-vous, restez informé et continuez à apprendre :
Si comme moi, vous n’êtes pas issu du monde agricole (mes grands-parents étaient paysans en Lorraine mais nous avons déménagé dans le Sud de la France vers mes 7-8 ans) quelquefois, on peut idéaliser une reconversion.
C’est important de tester avant de se lancer. Je dis ça mais je n’avais jamais fait de vendanges avant de me lancer dans la reprise d’études pour mon bac pro vitivinicole. Par contre, en tant que consommateur de vin, j’ai beaucoup testé ! 🙂
Plus sérieusement mes 3 stages m’ont convaincu que le domaine du vin est un domaine qui me plait à condition qu’il s’inscrive dans le changement climatique (approche agroécologique ou permaculturelle) et surtout le plus artisanal et naturel possible.
Suivez les nouvelles tendances dans le secteur de l’agriculture biologique, participez à des formations, des conférences ou des ateliers pour améliorer vos connaissances et rester à jour sur les pratiques agricoles innovantes.
5- Commencez petit : SMALL IS BEAUTIFUL
S’il y a bien un conseil que j’ai retenu et intégré, c’est bien celui-là ! Commencez petit et soigner au maximum son travail.
Bien sûr, j’ai eu envie d’acheter des dizaines d’hectares pensant que c’était LA solution. C’est peut-être une solution dans un modèle mécanisé mais comme je veux travailler le plus artisanalement possible, c’est à dire à la main, mieux vaut produire de manière intensive que ce soit en maraichage ou en vigne.
6- Adoptez une croissance progressive, prudente et avec de bons outils
Comme le sol est la base de tout. Il est plus facile de recréer un sol fertile sur une petite surface pour démarrer qu’une grande surface. Même si les buttes permanentes facilitent le travail, Il faut penser au désherbage ! 🙂
Idem pour la diversification, il faut y aller progressivement même si la peur de ne pas vendre sa production si elle n’est pas diversifiée peut vous pousser à diversifier trop rapidement.
Pensez à la loi de Pareto qui est la base dans l’entrepreunariat : les 20/80 : 20% de vos actions apportent 80% des résultats. 20% des produits réalisent 80% du CA etc…
D’où bien réfléchir et prudemment aux produits que vous souhaitez commercialiser.
Vous trouverez ci-dessous l’exemple de Nicolas Meyrieux qui a (enfin) trouvé son terrain de 3 hectares dans les Landes pour réaliser son projet. Il résume dans cette vidéo son parcours, son projet.
7- Ne pas négliger la gestion, la comptabilité et l’administratif
Ce sont des aspects souvent négligés car on peut s’en faire une montagne et crouler sous les papiers ou sous les factures…C’est souvent une question de vocabulaire en comptabilité comme dans de nombreux métiers 🙂
Appuyez-vous sur les bonnes personnes et n’hésitez pas à changer de comptable !
8- Établissez des partenariats, créer un réseau :
Collaborez avec d’autres maraîchers, des magasins d’aliments biologiques, des restaurants locaux ou des marchés fermiers pour établir des partenariats durables. Cela peut vous aider à élargir votre clientèle et à augmenter vos ventes.
Et aussi, rencontrer et créer des relations avec un maximum d’acteurs locaux (voisins, mairies, associations…) qui pourront sûrement vous aider à un moment donné. On ne réussit jamais seul !
9 – Soyez prêt à travailler dur :
L’agriculture est un métier exigeant qui demande beaucoup de travail physique et de patience. Soyez prêt à consacrer du temps et de l’énergie à votre exploitation pour en assurer le succès.
10 – Prenez soin de vous et votre santé mentale :
Lancer et gérer une exploitation agricole peut être stressant. N’oubliez pas de prendre du temps pour vous, de vous reposer et de trouver un équilibre entre votre vie professionnelle et personnelle. Si vous voulez quelques conseils à ce sujet, vous pouvez vous rendre sur notre site http://www.designerdebonheur.com où nous avons réalisé sous forme de vidéos une formation pour mettre le bonheur au centre de notre vie 🙂