et apprendre l’autonomie alimentaire…
Maintenant que vous vous êtes fixés un objectif clair, précis, atteignable et dans un délai imparti (voir l’article 1), il est temps de passer à l’action !
Pour les chanceux qui ont déjà un terrain ou un jardin 🙂 et qui savent précisément ce qu’ils veulent en faire ou sont simplement pressés de s’y mettre, ci-dessous, la vidéo du Potager d’Olivier vous permettra de démarrer rapidement votre potager.
A vous de jouer et n’hésitez pas à commenter cet article en indiquant si votre démarrage de potager se passe bien.
Les bonnes questions à se poser
De mon côté, ce nouveau challenge dans une nouvelle région pour nous avec nos enfants étudiants sur le continent correspond à une nouveau changement de vie aussi. Par conséquent, c’est essentiel de bien planifier les actions à mener.
Pour cela, en toute transparence, au fur et à mesure de l’avancée de notre projet, je vais répondre aux questions ci-dessous regroupées en 12 catégories et/ou le questionnaire un peu plus bas issu de la Ferme du Bec Hellouin et y consacrer des articles dédiés.
1- Objectifs du projet :
a. Quel est le degré d’autonomie alimentaire visé (pourcentage de l’alimentation) ?
b. Combien de personnes à nourrir avec ce jardin ?
c. Quelle est la diversité des produits à obtenir (fruits, légumes, tisanes, vin) ?
2. Localisation et climat :
a. Où se situe le terrain du projet ?
b. Quelles sont les conditions climatiques de la région (température, précipitations, vent, ensoleillement) ?
c. Comment les conditions climatiques influencent-elles les choix de culture ?
3. Taille et topographie du terrain :
a. Quelle est la superficie du terrain ?
b. Quelle est la topographie du terrain (pente, niveau d’altitude, etc.) ?
c. Comment adapter le jardin maraîcher à cette topographie ?
4.Qualité et gestion du sol :
a. Quelle est la qualité du sol sur le terrain (type de sol, pH, fertilité, etc.) ?
b. Comment améliorer la qualité du sol ?
c. Quelles techniques de gestion du sol mettre en place (couverture du sol, rotation des cultures, etc.) ?
5. Eau et irrigation :
a. Quelles sont les sources d’eau disponibles sur le terrain ?
b. Comment gérer l’eau de manière durable (récupération d’eau de pluie, irrigation au goutte-à-goutte, etc.) ?
c. Comment prévenir l’érosion et le ruissellement de l’eau ?
6. Choix des cultures :
a. Quelles cultures cultiver (fruits, légumes, plantes aromatiques et médicinales, vigne) ?
b. Comment choisir les variétés adaptées au climat et au sol ?
c. Comment organiser les cultures en fonction des associations bénéfiques et des rotations ?
7. Biodiversité et agro-écologie :
a. Comment favoriser la biodiversité dans ce jardin maraîcher (haies, arbres, fleurs, etc.) ?
b. Quelles espèces animales introduire afin de favoriser la biodiversité (abeilles, poules, etc.) ?
c. Comment créer des habitats pour la faune et la flore locales ?
8. Entretien et gestion du jardin :
a. Quel temps et quelles ressources puis-je consacrer à l’entretien du jardin ?
b. Comment vais-je gérer les problèmes de ravageurs et de maladies ?
c. Quelles sont mes stratégies pour préserver et améliorer la fertilité du sol à long terme ?
9. Transformation et conservation des produits :
a. Comment vais-je transformer les fruits, légumes et plantes en jus, tisanes et vin ?
b. Quelles techniques de conservation vais-je utiliser pour conserver vos produits (séchage, mise en conserve, etc.) ?
c. Comment vais-je gérer les excédents et les éventuels invendus ?
10. Formation et compétences :
a. Quelle est mon expérience en jardinage, agriculture et/ou viticulture ?
b. Quelles compétences dois-je développer pour réussir votre projet ?
c. Comment faire pour acquérir ces compétences (formations, stages, etc.) ?
11. Aspects juridiques et réglementaires :
a. Quelles sont les réglementations en vigueur concernant l’utilisation du sol, l’irrigation et la production de vin dans ma région ?
b. Ai-je besoin d’autorisations spécifiques pour certains aspects de mon projet (production de vin, utilisation de l’eau, etc.) ?
c. Comment m’ assurer de la conformité de notre projet avec les lois et réglementations locales ?
12. Budget et financement :
a. Quel est le budget nécessaire pour la mise en place et le fonctionnement de notre jardin maraîcher nourricier ?
b. Comment financer notre projet (économies personnelles, emprunts, subventions, etc.) ?
c. Ai-je prévu un budget pour les imprévus et les dépenses supplémentaires éventuelles ?
Le questionnaire de la ferme du Bec Hellouin
Ci-dessous, vous trouverez le questionnaire tiré du livre « Vivre avec la Terre » de Perrine & Charles Hervé-Gruyer à destination des porteurs de projets.
Si vous avez déjà répondu au premier, celui-ci peut-être redondant et/ou complémentaire. En tous cas, il a le mérite d’être exhaustif et de finir sur un aspect qui me touche particulièrement 🙂
Le porteur du projet
- Comment vais-je accorder mon rêve à celui de mes proches (famille…) ?
C’est un projet commun avec Estelle. Créer notre micro-ferme en permaculture autonome et éco-responsable
- Comment vais-je accorder mon rêve avec mes activités actuelles (profession) ?
En m’organisant 🙂 entre le partage de notre aventure sur ce blog, la mise en oeuvre concrète de notre jardin d’Eden nourricier, la rénovation de la maison et la gestion à distance de biens immobiliers en Nouvelle-Calédonie.
- Mes compétences et mes points forts
Capacité de travail, d’apprentissage. J’ai obtenu un bac pro viti-vinicole en juin 2022 + 3 stages effectués dans des domaines bio et nature. Depuis notre arrivée en Corse, j’aide autant que possible au Clos U Suale où j’ai effectué mon stage en mars 2022.
- Mes lacunes et mes faiblesses
Je n’ai pas fait de formations à proprement parler (terrain) dans le maraichage bio ou en permaculture.
- Mes besoins essentiels :
Les besoins relationnels, affectifs, insertion dans la communauté : Je suis en couple depuis bientôt 30 ans. Nous avons 2 enfants qui sont bien dans leurs baskets et suivre leur chemin. J’ai encore la chance d’avoir mes parents avec qui j’échange régulièrement. Avec mes frères aussi. Du point de vue de la communauté, j’ai envie de partager ce challenge avec le plus grand nombre via ce blog, les réseaux sociaux. Si ça peut motiver d’autres personnes à se lancer 🙂 et faire notre part aussi pour nos enfants…et petits-enfants
Les besoins matériels : Avant de nous installer en Corse, nous avons eu la chance de bien vendre notre maison à Biarritz que nous avions entièrement réhabilitée et agrandie. Cela nous laisse une petite marge de manoeuvre le temps de réaliser des travaux dans la maison que nous avons trouvée ici. Nous pourrons louer le rez-de-jardin pour générer des revenus avant que notre jardin comestible en génère aussi .
Les besoins professionnels : Surtout une méthode et du matériels (outils) pour démarrer notre projet autour de la maison sur un terrain d’environ 1500 M2. L’idée est de la partager via ce blog également.
- Combien de temps puis-je investir dans mon projet ?
Durant la phase de création, à moyen terme, à long terme : en comptant le temps consacré à la rénovation de la maison que nous allons faire au maximum nous mêmes, je dirais à mi-temps dans un premier temps puis normalement à plein temps à long terme
- Ai-je besoin d’aide ? Si oui, qui peut m’aider ?
Famille, amis, bénévoles, association locale…: Normalement, pour un jardin permaculturel sur 1 500 M2, je dois pouvoir me débrouiller…aidé par Estelle bien sûr et les garçons quand ils seront là 🙂
Personnes rémunérées : C’est un projet trop petit pour penser à rémunérer des personnes. En revanche, des prestations pour des missions bien précises, oui (accompagnement dans le design par exemple)
- Contraintes et facteurs limitants :
Personnes à charge, études des enfants…: RAS
Santé : Pour le moment, tout va bien 🙂 En même temps, cela fait partie de nos choix de vie d’avoir choisi de ralentir le rythme de travail que nous avons eu pendant des années.
Description du site
SITUATION
- Références cadastrales des parcelles
- Catégorisation des parcelles sur le PLU (ZC, ZNC, ZA), présence de périmètres de protection
Ce sont des parcelles constructibles – Pas de PLU au village – Périmètre des Bâtiment de France
SURFACE
- Totale : Environ 1500 M2
- Cultivable : estimé à 1 000 M2
BÂTI
- Habitat
Maison des années 70 organisée en 2 appartements – Travaux de rénovation et surtout de confort thermique à réaliser
- Dépendances
Non
- Possibilités d’accueil
Lorsque l’appartement au RDJ sera rénové.
ORIENTATION
La maison est orientée vers l’Ouest. Les parcelles autour où le jardin nourricier va trouver sa place sont plutôt protégés de l’exposition Sud et de l’Est pour le futur Verger-Maraicher. La future mini-Forêt Jardin est plutôt exposée Nord-Ouest
TOPOGRAPHIE, RELIEF
Vu le dénivelé, parcelles en terrasse entre le niveau du parking voisin et la maison, la maison et la parcelle du futur Verger-Maraicher, la parcelle du Verge-Maraîcher et les terrains des voisins.
Idem pour la future mini-Forêt-Jardin. La présence des murs en pierre peut-être un plus afin d’y palisser des arbres fruitiers et/ou de la vigne vierge.
CLIMAT
- Vents dominants (force, direction, froid/chaud, sec/humide) :
- Ensoleillement
- Températures (moyennes, minimales, maximales, périodes de gelées)
- Pluviométrie (quantité, répartitions dans l’année), zones humides en cas de fortes pluies
- Microclimats éventuels (poches de gel, pièges à chaleur…)
- Occurence d’évènements violents : grêle, orages, inondations, incendies, cyclones…
- Longueur de la saison de culture (ensoleillement d’une durée supérieure à 10 heures par jour)
SOL
- Type de sol (profondeur, structure, texture, fertilité, pH, matière organique…)
- Présence de sols à nu / érodés
- Des analyses de sol ont-elles été effectuées ? Si non, faut-il en réaliser ?
HISTORIQUE DE L’UTILISATION DES TERRAINS
- Cultures agricoles réalisées par le passé. Tradition agricole de la région
- Itinéraires techniques mis en oeuvre : travail du sol, gestion de la fertilité
- Agriculture pratiquée : conventionnelle, biologique…
- Problèmes phytosanitaires rencontrés : bio-agresseurs, pathologies, problèmes récurrents, problèmes ponctuels, stratégies préventives et curatives mises en oeuvre, efficacité de ces stratégies…
- Pollution éventuelles
HYDROLOGIE
- Cours d’eau, point d’eau, sources (permanentes, temporaires)
- Zones humides, marécages, zones d’accumulation
- Nappe phréatique : profondeur ? Hydromorphisme ?
- Qualité de l’eau
- Importance du ruissellement / de l’infiltration dans le sol
- Traitement des eaux grises, des eaux vannes
- Récupération d’eau existante, présence et type de toitures ?
- Zones de drainage
VÉGÉTATION
- Types de végétation sur le site : spontanée/cultivée ?
- Quelles sont les espèces typiques dans la région ?
- Cultures endémiques, cultures adaptées ou adaptables localement
- Arbres remarquables ?
FAUNE
- Vie animale sauvage (dont insectes, animaux aquatiques, oiseaux nocturnes, auxiliaires, prédateurs et ravageurs potentiels)
- Animaux d’élevage
- Animaux domestiques
RÉSEAUX SUR LE SITE
- Circulation
- Chemins pour piétons
- Chemins pour véhicules (type : goudronné, en terre…)
- Clôtures
- État d’entretien pour chaque type d’équipement
- Lignes EDF, téléphone, internet, gaz, eau, réseaux souterrains…
- Les réseaux existent-ils ?
- Les réseaux existants sont-ils bien adaptés ? Aux normes ?
RÉSEAUX AUTOUR DU SITE
- Accessibilité du site
- Gares ferroviaire et routière les plus proches
- Autres transports en commun
RESSOURCES SUR LE SITE
- Bois d’oeuvre, bois de chauffage
- Matériaux pour l’artisanat ?
- Sable, argile à poterie, graviers ?
BÂTI
- Habitation
- Dépendance, atelier, bâtiments d’élevage, serre, murs…
- Etat d’entretien
- Besoins en nouveaux bâtiments
BEAUTÉ 🙂
- Vues intéressantes
- Potentialités
VOISINAGE, ENVIRONNEMENT
- Frontières du site avec les milieux naturels et humains qui l’entourent
- Caractéristiques, impact sur le site
- Dangers et nuisances potentiels (y compris à venir, tels qu’un projet de construction ou d’aménagement aux environs)
- Opportunités
La dernière partie du questionnaire est consacrée plutôt à un projet de reprise ou création de ferme qu’un jardin nourricier. J’ai choisi pour le moment de ne pas l’intégrer dans cet article.