et apprendre l’autonomie alimentaire…

Bonne question ! C’est exactement celle que je me pose depuis que je me suis fixé ce nouveau challenge. Quelle idée 🙂 !

Le principe de ce blog est de partager mon apprentissage en partant de (quasiment) rien en terme de connaissances théoriques et surtout de mise en pratique du maraichage bio, de la permaculture afin de créer un magnifique jardin d’Eden comestible dans lequel on se sent bien et tendre vers l’autonomie alimentaire.

L’idée est que le cheminement pas à pas du néophyte que je suis puisse vous motiver et vous aider dans votre projet de créer votre jardin nourricier. Si je le fais, vous pouvez le faire aussi ! 🙂

C’est parti !

Etat des lieux

Heureusement, l’année dernière, grâce aux cours par correspondance pour le bac pro viti-vinicole, j’ai appris quelques bases en biologie, agronomie…qu’on aborde dans la partie 2. Cela m’a fait repenser aux années collège pendant lesquelles je n’écoutais pas vraiment pendant ces cours, j’étais plus intéressé par la gente féminine :-))

En plus des cours reçus par le CNEAC http://www.cneac.fr en format papier, j’ai quasiment tout trouvé sur Internet sous forme de cours, de vidéos etc…et bien sûr dans les livres. Donc pas de panique, vous n’avez pas à repasser un bac pro pour créer votre jardin d’Eden 🙂

Devenir vigneron

D’autant qu’à ce moment là, ma motivation était d’obtenir ce bac pro synonyme de capacité agricole afin de m’installer sur une exploitation viticole en Corse et devenir vigneron. Cela m’a donné l’occasion d’élargir et approfondir mes connaissances avec un regard neuf. Sans pression familiale.

En effet, je ne reprends pas une exploitation ou un vignoble familial.

Cela pourrait être une chance (au regard des difficultés à trouver du foncier, des investissements à réaliser etc…) et aussi un poids du fait des méthodes à faire évoluer face au changement climatique dans des infrastructures et des méthodes de travail existantes.

En tous cas, c’est la réflexion que je me suis faîte lorsque j’étais aux rassemblements du CNEAC avec une bonne partie des autres étudiants issue du monde agricole.

Je peux dire que ce sont surtout trois stages (domaine Gayda https://www.domainegayda.com/, domaine Obrière https://domaine-obriere.fr/ et clos_u_suale à Patrimonio en Corse) qui m’ont permis de bien comprendre ce qui m’attirait dans cette reconversion.

Une approche artisanale de la vigne, à taille humaine, la plus respectueuse possible de la nature, de l’environnement et de celles et ceux qui boiront mon vin un jour. En revanche, j’ai compris que la monoculture ne pouvait pas être l’avenir de l’agriculture…

Jardinier Vigneron

La découverte d’ouvrages que j’ai partagé dans d’autres articles de ce blog qui abordent l’agroécologie, la permaculture, la biodynamie dans la vigne m’ont fait comprendre que c’est un projet plus global qui m’intéresse, qui met en avant les incroyables interactions des espèces entre elles et dans leurs milieux au sein de la biodiversité.

  • D’abord créer notre jardin nourricier sur le terrain d’environ 1 500 M2 qui entoure notre future maison (dont de la vigne bien sûr) et tendre le plus possible vers une autonomie alimentaire. Cette petite surface me permettra d’apprendre, d’expérimenter en limitant les coûts et les risques.
  • Aider autant que possible mes collègues vignerons du village et continuer à apprendre auprès d’eux, des anciens.
  • Puis, dans quelques années, trouver un terrain d’un hectare maximum de surfaces cultivées afin de créer notre microferme et son microvignoble.

Bien sûr, nous resterons ouverts à des opportunités qui se présenteraient au regarde notre projet idéal (voir ci-dessous). La vie nous a gâtés pour le moment, ça va continuer 🙂

En tous cas, vous l’avez compris, cette année de reprise d’études par correspondance a été un formidable laboratoire d’assimilation de connaissances et aussi de remise en cause de ce que je pouvais lire dans les cours.

Grâce à l’extraordinaire masse d’informations disponible gratuitement notamment sur Youtube ainsi que les nombreux échanges avec des paysans, des vignerons, des profs, des intervenants afin de réaliser LE projet qui me tient à coeur.

Rétro-planning

L’avantage de se reconvertir après 50 ans, c’est de se servir des connaissances issues de plusieurs expériences personnelles et professionnelles. En l’occurrence, se fixer un objectif clair et précis, atteignable dans un délai respectable.

Puis lister les actions par thème ou catégorie à réaliser afin d’atteindre cet objectif.

Pour cela, j’aime bien travailler en rétro-planning c’est à dire en visualisant et en ressentant précisément l’objectif à atteindre…comme s’il était déjà atteint et revenir en arrière jusqu’à aujourd’hui pour bien identifier les priorités.

J’espère être clair car c’est une méthode qui a bien fonctionné jusqu’à maintenant 🙂

Je vous explique le principe.

Avant tout, fixer le cap

Surtout, surtout, surtout 🙂 lorsque vous fixez l’objectif à atteindre, il faut absolument (en tous cas dans un premier temps) mettre la notion de « comment y arriver » de côté.

Sinon, votre objectif, votre rêve va automatiquement être limité si vos moyens le sont aussi par exemple ou des compétences manquantes, des désaccords éventuels avec la personne qui partage votre vie etc…

On est au stade du rêve alors pourquoi déjà se restreindre ! 🙂 Vous allez avoir tout le loisir d’adapter votre objectif dans la seconde partie de la méthode.

Exemple avec notre projet

Notre projet idéal :

  • Vivre sur une île avec une douceur de vivre (climat), non loin de l’eau (méditerranéen, pacifique etc…) en pleine nature à proximité de nos enfants
  • Dans une maison la plus saine, écologique et autonome possible
  • Entourée d’une forêt luxuriante, nourricière avec des fruits (certains exotiques) et légumes, des plantes aromatiques, médicinales, des animaux
  • Produire un maximum de nourriture possible par nos propres moyens et aussi des jus de fruits, de légumes, des tisanes, du vin etc…
  • Notre jardin d’Eden pour recevoir notre famille, nos amis, des personnes intéressées par notre concept etc…
  • Aider, accompagner celles et ceux qui ont un projet de jardin nourricier avec un petit bout de vignes 🙂
  • Le tout gérable tous les 2 avec la possibilité de partir régulièrement dans le Pacifique voir nos amis Calédoniens

Voila pour le rêve, maintenant passons à la pratique 🙂

Du rêve à la réalité

Vous pourriez me dire que notre rêve est ambitieux et vous auriez sûrement raison ! Encore une fois, on en est au stade du rêve donc profitons en ! 🙂

Et en y regardant de plus près, pour le moment, hormis l’aspect luxuriant et exotique des îles dans lesquelles nous avons vécues avant, ça se tient.

La maison aussi, il y a du boulot ! Vous pourrez le constater bientôt sur le blog d’Estelle http://www.apprendreadecorerautrement.com car on part d’une maison des années 70 qui est une passoire thermique. On va faire en sorte de faire une bonne partie des travaux par nous-mêmes et la rendre la plus charmante possible.

Enfin, c’est la disponibilité que j’ai du mal à estimer pour pouvoir nous échapper quelque fois de notre jardin d’Eden et partir voyager. Dans la vigne, c’est l’hiver, lors du repos végétatif qu’il y a moyen de prendre des vacances (sauf si on fait les salons pour vendre son vin). Je pense qu’on devrait être dans le même esprit pour notre jardin d’Eden comestible.

Délai

Je vais avoir 52 ans en août. Nous nous donnons 10 ans pour atteindre notre projet idéal sachant que nous sommes arrivés il y a 7 mois en Corse et qu’on a eu la chance de trouver une maison dans le village que nous voulions.

Atteignable ?

Il y aura forcément des adaptions mais le cap est là et il faut tenir bon !

Et surtout, surtout, surtout 🙂 si vous êtes en couple, en famille, entre amis, pensez à bien vous assurer que tout le monde est sur la même longueur d’ondes. Pour cela, régulièrement échanger sur le résultat à atteindre et les motivations qui sous-tendent ce challenge, ce projet.

Cela peut paraître tout bête mais ce serait dommage de dépenser autant d’énergie pour finalement un résultat qui ne vous satisfait pas.

Dans notre cas, hormis la beauté des paysages, de la nature…que nous imaginons dans notre projet idéal, depuis que nous nous connaissions, il y a cette volonté d’être libres qui fait partir de notre ADN.

L’objectif de se nourrir autant que possible par nous-mêmes dans un magnifique endroit concourt à se rapprocher de notre besoin fondamentale de liberté.

Le plan d’actions : Voir l’article partie 2

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