Les objectifs

1 – Être heureux et Vivre en harmonie avec la nature grâce à la permaculture !

Nous avons une approche globale, holistique que ce soit de notre couple, de notre famille, de notre vie.

Cela tombe bien car c’est aussi le principe de la permaculture d’avoir cette approche 🙂

La permaculture est une approche de conception qui vise à créer des systèmes agricoles durables et productifs, tout en respectant les écosystèmes naturels. Voici quelques principes clés de la permaculture :

Observation et interaction :

La permaculture commence par une observation attentive de l’environnement naturel pour comprendre comment les différents éléments interagissent. Cette observation permet ensuite de concevoir des systèmes agricoles qui imitent les écosystèmes naturels.

Pour notre projet, nous allons devoir appréhender au mieux le climat méditerranéen et ses spécificités en Corse. Plus précisément dans le Nebbiu et le micro-climat de Patrimonio.

Au moment où j’écris ces lignes, malheureusement, hier soir, une grêle soudaine et violente (la dernière du même type remonte à 1960 !) a meurtri les vignes au moment clé de leur réveil : le débourrement (les bourgeons se transforment en feuilles). On croise les doigts pour que les dégâts soient le plus limité possible.

– Production de nourriture :

La permaculture vise à maximiser la production de nourriture en utilisant des pratiques agricoles durables, telles que la culture de plantes intercalaires, la rotation des cultures et la conservation des sols.

Dans notre cas, l’objectif est bien de produire abondamment des fruits et légumes sains et de qualité sur une petite surface.

– Intégration des cultures et des animaux :

La permaculture encourage l’intégration de la culture de plantes et de l’élevage d’animaux pour créer des systèmes agricoles plus durables et résilients. Nous avons la chance d’avoir déjà un poulailler sur notre terrain (celui du voisin :-)) et des ânes à proximité.

D’après ce que j’ai lu, les poules, hormis gratter la terre, peuvent fournir un excellent compost. Les ânes seraient idéal pour « repousser » les renards et les sangliers.

Du fait des dégâts que font les sangliers dans le Sud de la France malgré les protections électriques, certains domaines viticoles sont obligés de revenir à des clôtures métalliques (coûteuses). En effet, les sangliers ont trouvé la parade en creusant et en passant en dessous des protections. En Corse, l’année dernière, des amis vignerons ont perdu 75% de leur récolte…à quelques jours des vendanges. Une année de travail gâchée.

– Utilisation de ressources renouvelables :

La permaculture vise à utiliser des ressources renouvelables telles que l’eau de pluie, l’énergie solaire, la biomasse et les déchets organiques pour réduire l’impact environnemental.

La Corse serait un « château d’eau » mais l’eau ne serait pas gérée de manière optimale. D’autant que les pics de population du fait du tourisme estival n’aide pas (pour les autres ressources et énergies également).

La Corse, vu son ensoleillement, tout comme la Réunion, aurait tout intérêt à investir massivement dans l’énergie solaire. Nous sommes arrivés depuis trop peu de temps pour avoir un avis éclairé mais les premières approches que nous avons faîtes auprès d’institutions, architectes etc… pour installer des panneaux sur notre logement n’ont pas été accompagnées d’un grand enthousiasme 🙂 En revanche, on voit que des hangars agricoles en sont équipés. Tant mieux, ça bouge !

PS : Lorsque nous étions au Pays Basque, en 2020, nous avons visité une maison passive à Espelette et les propriétaires nous ont confié les difficultés administratives rencontrées pour la réaliser. Que ce soit pour les panneaux solaires dans le cadre d’un classement de la zone (alors que la maison était isolée), l’assainissement par phyto-épuration etc…Comme quoi, derrière les grands discours, « l’intendance » ne suit pas forcément.

– Gestion des systèmes naturels

La permaculture encourage la gestion des systèmes naturels tels que les forêts, les cours d’eau et les sols pour améliorer la biodiversité et la productivité.

Pour notre projet, j’ai réalisé une première ébauche de design permaculturel que vous retrouvez dans cet article https://etre-libre.com/tout-est-possible-on-a-trouve-notre-lieu-de-vie-en-corse/

J’ai bien dit ébauche 🙂 L’idée est de fixer les grandes lignes souhaitées du projet autour de notre maison. On distingue bien des zones distinctes comme le verger maraicher (car il y a déjà des arbres fruitiers sur place) tout comme la création d’une mini forêt jardin (concept cher à la Ferme du Bec Hellouin) afin de planter des arbres tout en la designant en amont afin de prévoir des plantations de petits fruits (des baies), des plantes aromatiques et médicinales et des champignons.

Nous souhaitions également profiter de notre accès à une source afin de gérer au mieux notre ressource en eau. Nous prévoyons la création d’une mare. Sans oublier la vigne sous forme de treilles qui permettrait (une fois adulte) d’apporter de l’ombre à d’autres plantes cultivées à proximité.

2 – Être le plus éco-responsable possible

Au delà du vocabulaire, pour nous, Être éco-responsable signifie prendre en compte l’impact de nos choix et de nos actions sur la planète, et chercher à minimiser cet impact autant que possible.

Être éco-responsable dans un projet agricole signifie pour nous de mettre en place des pratiques durables qui minimisent les impacts négatifs sur l’environnement, tout en maximisant la productivité et la rentabilité. Voici quelques pistes que nous allons explorer et mettre en oeuvre pour intégrer l’éco-responsabilité dans notre projet agricole :

– Planification du projet :

Prendre en compte les conditions locales, les ressources disponibles et les besoins spécifiques de notre projet. Évaluer l’impact environnemental potentiel et les bénéfices écologiques de différentes méthodes de production.

– Gestion des sols :

Privilégier les pratiques agricoles qui préservent la qualité des sols, telles que la rotation des cultures, le semis direct, le paillage et l’apport d’engrais organiques (en opposition à engrais chimiques)

– Utilisation responsable de l’eau :

Adopter des techniques d’irrigation efficaces, comme l’irrigation goutte-à-goutte, pour minimiser le gaspillage d’eau. Recueillez et stockez l’eau de pluie pour l’irrigation et la consommation.

– Protection de la biodiversité :

Favoriser la diversité des cultures, en associant plusieurs espèces végétales et en utilisant des variétés locales adaptées aux conditions climatiques. Maintenir et améliorer autant que possible les habitats naturels pour la faune et la flore locales.

– Gestion intégrée des ravageurs :

Utiliser des méthodes de lutte biologique et des pratiques agricoles préventives pour gérer les ravageurs et les maladies. Limiter l’utilisation de pesticides chimiques et privilégier les produits biologiques et les méthodes alternatives.

– Réduction des émissions de gaz à effet de serre :

Adopter des pratiques agricoles qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre, comme le recours à des engrais organiques, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la séquestration du carbone par les sols et la végétation. Nous souhaitons également faire un maximum de tâches à la main pour éviter d’utiliser des énergies fossiles. Les petites surfaces favorisent cet aspect.

Gestion des déchets :

Mettez en place un système de gestion des déchets efficace pour réduire la pollution et valoriser les déchets organiques en compost ou en biogaz.

Formation et sensibilisation :

Se former régulièrement et sensibiliser les autres membres du projet aux enjeux de l’éco-responsabilité et aux bonnes pratiques agricoles. Partager (notamment par ce blog :-)) ses connaissances et expériences avec les autres agriculteurs et la communauté locale.

Suivi et évaluation :

Évaluer régulièrement les performances environnementales, sociales et économiques de notre projet et adapter les pratiques en conséquence.

Collaboration et partenariats :

Travailler en collaboration avec les acteurs locaux, les institutions, les organismes de recherche et les organisations non gouvernementales pour promouvoir l’éco-responsabilité dans le secteur agricole et bénéficier de leur expertise et de leur soutien.

3 – L’autonomie alimentaire : notre nouveau défi !

Un nouveau défi pour nos 50 ans

On doit vraiment aimer relever des challenges. Hormis plusieurs changements de vie, pour mes 40 ans, lorsque nous vivions à Nouméa, j’ai fait un triathlon en moins de 3 heures et pour les 50 ans de notre pote Philou, en 2013, on a fait ensemble le Marathon de New York. On a pris sacrément notre temps (5 heures) mais on a adoré l’ambiance et les encouragements surtout à Central Park 🙂

C’est quoi l’autonomie alimentaire ?

L’autonomie alimentaire fait référence à la capacité d’une personne, d’une famille ou d’une communauté à subvenir à ses propres besoins alimentaires de manière durable, en produisant une partie ou la totalité de ses aliments. Cela peut être réalisé en cultivant des légumes, des fruits, des céréales, des herbes, en élevant des animaux pour la viande, les œufs et les produits laitiers, ou en récoltant des aliments dans la nature.

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais cela me semble être un sacré challenge dans notre société actuelle en comparaison d’un exploit sportif. Et surtout, par où commencer ? Il existe un coach pour nous aider dans un tel défi ? J’en ai pas encore trouvé. C’est pourquoi je me suis décidé à écrire ce blog pour suivre mes joies et galères dans ce défi 🙂 et partager avec celles et ceux qui voudraient aussi s’y mettre.

Un mode de vie ?

L’autonomie alimentaire vise à réduire la dépendance vis-à-vis des systèmes alimentaires industriels, des supermarchés et des importations alimentaires, qui peuvent être vulnérables aux perturbations, aux pénuries et aux crises économiques. Elle peut également contribuer à promouvoir des pratiques agricoles durables et à renforcer les liens communautaires en créant des réseaux locaux de production et d’échange alimentaires.

L’autonomie alimentaire est une aspiration pour de nombreuses personnes à travers le monde, en particulier pour celles qui vivent dans des zones rurales ou isolées, ou pour celles qui souhaitent avoir un mode de vie plus durable et respectueux de l’environnement. C’est notre cas. Le vôtre aussi si vous lisez ces lignes 🙂 alors c’est parti !




Article en partenariat avec Mid-Journey pour la photo principale de l’article


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