Déménager en Corse : les difficultés pour trouver un logement

Nous nous sommes installés sur l’île de Beauté en octobre 2022.

Après des recherches à distance infructueuses, on a eu la chance de trouver une maison à louer via le Bon Coin. A 100 m à vol d’oiseau de la vigne dans laquelle j’ai travaillée en mars 2022 lors de mon stage chez Jean-Baptiste et Patricia Ferrandi au Clos U Suale. Si ce n’est pas un signe 🙂 !

Nous sommes à une petite demi-heure de Bastia (selon la vitesse à la quelle on roule dans les lacets montagneux) et à 5 minutes de Saint Florent, le « petit Saint Tropez » du Cap Corse en été.

De toutes façons, nous n’avons pas vraiment eu le choix. Heureusement que nous avons trouvé cette maison à louer d’octobre à fin avril 2023. Après, nous laissons la place aux touristes qui vont louer à la semaine.

L’activité touristique représente un poids énorme en Corse (31% du PIB régional) au regard de ce qu’il pèse sur le continent (8% du PIB). Après la période difficile liée au COVID, la saison estivale 2022 a battu des records avec plus de 10 millions de nuitées ! Notamment concernant l’hébergement dit non professionnel (locations saisonnières) par rapport aux hôtels, campings etc…Il faut dire qu’avec 3 millions de touristes pour une si petite population (340 000 en 2019), on est très loin des 100 000 touristes que nous avons connu lors de nos quinze années en Nouvelle-Calédonie pour 270 000 habitants en 2021.

En même temps, le sol est tellement riche sur le « caillou » (25% des réserves mondiales de nickel et des fortunes incroyables constituées lors du boom du nickel dans les années 70) que cela n’a pas incité à investir dans le secteur touristique pendant des années. Depuis le Méridien à l’île des Pins a vu le jour. Le Sheraton du côté de Bourail et tout dernièrement un hôtel de luxe à Lifou qui a vu sa piste d’atterrissage adaptée pour les vols internationaux.

La location en attendant de rentrer dans notre maison

Heureusement que nous sommes accueillis chez Jean-Baptiste et Patricia le temps de rentrer dans notre future maison car sinon on devait repartir (fin avril) de l’île avant de revenir après la saison estivale (début octobre). Et oui, après des mois de recherche (on avait démarré les visites lors de mon stage en mars 2022) et des dizaine de visites que ce soit en Balagne ou dans le Nebbiu, nous avons trouvé notre lieu de vie ! On est super content !

Nous avions eu un énorme coup de coeur pour un moulin en Balagne de 1912 mais vu le prix d’achat et le montant des travaux estimé, nous avons préféré laisser tomber. En plus, nous étions sur un bâtiment classé en agricole. Difficile d’être serein sur les travaux à réaliser et d’obtenir le permis de construire. On verra dans quelques années lorsque nous nous serons intégrés. « Il faut être patient et prendre son temps ». Moi qui suis pressé, j’apprends la patience…C’est peut-être ce que je dois apprendre dans cette vie 🙂

Notre lieu de vie pour démarrer notre projet de micro-ferme en Corse

Comme nous sommes sur un projet de produire beaucoup sur peu d’espace, notre recherche idéale était un lieu d’habitation entouré de trois, quatre hectares pour vivre au milieu de notre projet agricole. Nous avons compris que ce serait peut-être difficile de trouver notre lieu idéal en quelques mois seulement…et même en quelques années 🙂

Nous avons tout de même eu plusieurs opportunités mais nous avons préféré décliner. En effet, avec mon bac pro vitinicole, je suis censé chercher un vignoble. En fait, l’avenir est à mon sens à des vignobles en agroécologie. C’est à dire des sols couverts et des labours peu profonds, avec de l’agroforesterie (des arbres dans les rangs), du maraichage, de l’élevage etc…et m’engager dans un gros projet en monoculture pour le transformer progressivement en agroécologie m’a semblé plus compliqué que démarrer par un petit projet en permaculture dans un premier temps afin d’en développer un plus grand dans un second temps…avec un vignoble bien sûr !

La vie est belle

Alors que nous pensions ne rien trouver à l’achat vu les prix pratiqués et nos contacts avec les agences immobilières, ça y est, nous avons trouvé notre maison avec « un bout de jardin » qui va nous permettre de démarrer le challenge que je relève à travers mon blog.

A part quelques unes très professionnelles, globalement les agences ont du chemin à faire pour mériter le montant des honoraires qu’elles touchent lors d’une vente. Malheureusement, ce constat était le même à Biarritz lorsque nous avons acheté et revendue notre maison. On compte les agences pro sur les doigts d’une main 🙂 L’appât du gain attire des opportunistes pensant que ce métier est facile alors que bien sûr ce n’est pas le cas.

De notre côté, nous avons trouvé notre maison par du bouche à oreille. C’est le meilleur réseau ! 🙂

On est super content car on va pouvoir démarrer notre challenge sur une surface de terrain d’environ 1500 M2. C’est largement suffisant pour viser une autonomie alimentaire et corriger nos erreurs plus facilement.

Mon premier design en permaculture

Depuis la reprise de mes études pour le bac pro vitivinicole que j’ai obtenu en mars 2022, j’ai dévoré de nombreux ouvrages, conférences, vidéos youtube sur les sols vivants, la taille douce, concevoir une micro-ferme bio intensive etc…actuellement, je lis les 3 tomes « VIVRE AVEC LA TERRE » de Perrine & Charles HERVÉ-GRUYER et cela m’a donné l’envie de réaliser une première ébauche d’un design en permaculture. Je vous le partage mais surtout on ne rigole pas ! 🙂

PS : L’image qui accompagne cet article a été réalisé en quelques secondes par l’Intelligence Artificielle. A 50 ans passés, je me suis dis que je devais utiliser cette technologie plutôt que de la rejeter afin peut-être de mieux comprendre les enjeux et les dangers d’une telle révolution.

Si vous avez aimé cet article, sentez vous libre de partager :-)