Mon idée est de m’inspirer d’exemples de fermes micro-intensives qui fonctionnent concrètement afin de les adapter autant que possible au design de notre petite surface d’environ 1500 M2.

C’est parti avec 5 cas concrets et un bonus en bas de l’article !

La ferme du Bec Hellouin en Normandie http://www.lafermedubec.com

Oui, je sais, je parle beaucoup de cette ferme pionnière en France de la permaculture (s’inspirer de la nature tout en créant un modèle économique viable) sur « petites surfaces ». Il faut dire qu’elle a été (peut-être pour beaucoup d’autres personnes aussi) un véritable déclic lors de la sortie du documentaire « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent en 2015.

A priori, le succès de la ferme en terme de visites et sollicitations a été fort et soudain. Cela a été perturbant pour le couple qui ne s’y attendait pas forcément. Par conséquent, dans leur excellent ouvrage « VIVRE AVEC LA TERRE », c’est clairement un plus de lire aussi ces précautions à prendre en compte lorsqu’on vit sur site afin de préserver l’équilibre de son couple. C’est ça l’approche holistique 🙂

Ferme du Bec Hellouin : « Elle produit plus que de la nourriture, de la connaissance, des emplois etc.. » Charles

La ferme de Jean-Martin Fortier au Quebec https://lagrelinette.com/

« Remplacer une agriculture de masse par une masse d’agriculteurs » ! Tout est dit ! 🙂

Je parle beaucoup aussi de Jean-Martin Fortier et son livre best seller « Le Jardinier Maraicher » basé sur son expérience débutée sur 1 000 M2 puis 2 500 et enfin 7 500 m2 cultivés au Quebec. Il nous prouve que le modèle économique fonctionne sur des petites surfaces…avec des hivers de plusieurs mois !

J’ai partagé une de ses conférences dans un autre article du blog.

« Ce sont les fermes familiales qui nourrissent le monde » JM Fortier

La ferme de Cagnolle en Dordogne https://fermedecagnolle.fr/

Vous avez le choix entre la présentation succincte ci-dessous de la ferme de Cagnolle en Maraîchage sur Sol Vivant et le très beau film de 3/4 d’heure.

Maraichage sur Sol Vivant (MSV)

Dans ce film, j’adore voir l’étonnement des techniciens à propos de la fertilité du sol alors qu’on ne pouvait faire pousser que des pins normalement ! Petite synthèse ci-dessous pour ceux qui n’ont pas trop le temps 🙂

Ça pousse tout seul !

Le terrain à l’origine

  • En 2010, la prairie présentait un taux de Matière Organique (MO) de 1,4% et surtout un PH de 5,5. Bien trop acide pour transformer l’azote organique en azote minéral assimilable par les plantes et les bactéries de la décomposition de la matière organique qui fonctionnent très mal.
  • En 2020, le taux de MO est passé à 8% ! Ce qui énorme ! 420 Tonnes de CO2 stockés à l’hectare ! Après un apport massif de matière organique brute, un non travail du sol, des rotations diversifiées et une couverture permanente, normalement, en moyenne, on obtient un stockage annuel d’ 1 à 3 tonnes de CO2 pour 500 kgs en conventionnel.

4 000 arbres plantés en 10 ans

Idéal pour la gestion de l’eau, la protection contre le vent, le ruissellement qui entraine la perte des sols et de la fertilité. Et bien sûr, de l’habitat pour la faune auxiliaire.

Production de leurs propres semences

  • Sélection des légumes avec du goût, leur génétique, le terroir (sur sol vivant) et pas forcément que la productivité, l’esthétique, la résistance aux maladies (sur sol travaillé)
  • Avantage du coût et de l’autonomie au regard de la logique économique

9 000 M2 de bâches pour 1 hectare de maraichage !

Par ce principe de bâches récupérées, on occulte la lumière des plantes qui au bout d’un moment ne poussent plus. Surtout qu’en maraichage bio classique, le temps de désherbage représente 30% du temps d’un maraicher ! Cela procure aussi une meilleure gestion de l’eau.

Couverts végétaux (toujours en association avec des plantes de différentes fonctions)

  • Objectif n°1 : Produire un maximum de la biomasse pour nourrir le cycle de la fertilité

Itinéraire classique en maraîchage sur sol vivant

  • A l’automne, apport de MO : 5 à 10 cm de broyats de déchets verts, de feuilles etc…
  • Au printemps, on bâche, on perce des trous et on plante des graines de courge par exemple
  • A la fin de l’été, récolte. La vie est belle, non ? 🙂

Et l’avenir ?

Environnement, santé publique, souveraineté alimentaire, réchauffement climatique, alimentation saine pour tout le monde (quantité et qualité), l’agriculture sur sol vivant répond à tous ces challenges pour notre civilisation.

Merci Benoît pour ce magnifique film !

Une ferme du Perche en Basse-Normandie https://www.unefermeduperche.fr/

Tom, Eloise et Martin appliquent la méthode citée un peu plus haut de JM Fortier et ça marche sur un hectare ! Rien de mieux que regarder cette vidéo pour s’en inspirer. A vous de jouer !

J’ai vu Tom sur d’autres vidéos s’impliquer pour le développement de cette méthode en étant très transparent sur le Chiffre d’Affaires, les marges, les coûts etc…J’en ai partagé une sur un autre article avec d’autres maraichers qui ont choisi d’appliquer la méthode micro-intensive.

Une ferme du Perche : Lorsqu’efficacité rime avec convivialité !

La ferme de l’Eldoradis en périphérie de Bruxelles

Brigitta et Adrien se sont installés en 2019 et inspirés de la méthode de Jean-Martin Fortier, décidément ! 🙂

Terrain de 4 000 M2 (1500 M2 cultivés en légumes, 300 M2 sous serre, 500 M2 de courges

45 000 euros de CA sur 2 000 M2 en MSV (maraichage sol vivant)

Et un bonus !

Très inspirant également car le terrain est quasiment de la même superficie que le nôtre. Hawa est super motivante avec son magnifique jardin en région parisienne. Paillage quand tu nous tiens 🙂 avec tellement de variétés d’arbres, de légumes, de fruits, de plantes aromatiques etc…

Quelle énergie et quel sourire !
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