Les plantations d’arbres fruitiers en même temps que la vigne dans le jardin sont terminées. En tous cas, la première phase.

10 variétés, toutes cultivées en Corse, en Agriculture Biologique chez un pépiniériste dans le sud de l’île, la pépinière arboricole du Ranfonu https://arburi-corsica.com/webroot/zencart/ .

Les premiers 40 pieds de vigne, cépage Nielluccio (rouge) aussi. Les 100 prochains de Vermentinu (blanc) vont suivre dans les jours qui viennent.

C’est l’occasion de réaliser un « garden tour » à l’instant T et recommencer à chaque changement de saison pour constater l’évolution dans le cadre de cette expérimentation de plantation d’arbres fruitiers simultanément avec de la vigne. A mon sens, c’est une première.

Plantation simultanée de jeunes plants de vigne et d’ arbustes fruitiers.

Comment la concurrence pour l’eau et les nutriments dans le sol va-t-elle se passer ? D’autant que l’oxalys est toujours présente malgré le désherbage manuel après la grelinette…mon motoculteur manuel 🙂 Je vais devoir repasser à la pioche pour enlever tout ça au moins dans les rangs et autour des vignes.

Je commence avec cet arbre que je trouve magnifique, le Néflier du Japon. Je l’ai découvert il y a quelques mois alors qu’Estelle a grandi avec à l’île de la Réunion (la liqueur de bibace :-))

Petit tour d’horizon, c’est parti !

Pourquoi planter un néflier du Japon en même temps que la vigne?

Un petit retour en arrière

Le projet initial était de vivre au sein d’une micro-ferme bio intensive sur le modèle de Jean-Martin Fortier (et son livre best-seller « le jardinier maraîcher ») ou celui de la la ferme du bec hellouin http://fermedubec.com (en privilégiant aussi la beauté des lieux) d’où la création de ce blog.

Nous avons ce projet en tête depuis des années. Depuis que nous sommes partis de Nouvelle-Calédonie fin 2015. Il fallait trouver l’endroit adéquat. La Corse par sa beauté et son climat se prête bien à notre souhait : tendre vers l’autonomie alimentaire et dans un second temps l’auto-suffisance.

L’actualité ne fait que confirmer que nous sommes sur la bonne voie. J’en profite pour apporter tout mon soutien aux agriculteurs français et européens qui manifestent en ce début d’année 2024 pour leur survie (un suicide tous les 2 jours !) alors qu’ils sont censés nous nourrir. Ils sont rejoint progressivement par les marins-pêcheurs bretons, les routiers (prix de l’essence), le BTP etc…

Après des mois de recherche et un gros coup de coeur pour un moulin en Balagne (Feliceto) à réhabiliter (avec 5 000 M2 de terrain) mais trop cher à l’achat vu l’ampleur des travaux, nous avons trouvé notre maison en Corse dans LE village que nous aimons : Patrimonio avec des collègues vignerons. Elle est sur un terrain d’environ 1 700 M2, dégage une sacrée belle énergie et un beau potentiel d’aménagement intérieur pour Estelle et extérieur pour moi 🙂

Une mini forêt-jardin

En lisant le livre « Vivre avec la Terre » de la Ferme du Bec Hellouin, j’ai découvert le formidable potentiel des forêts-jardin et des mini forêt-jardin selon la surface disponible. En cliquant sur ce lien https://www.fermedubec.com/la-ferme/la-recherche/#rapports-scientifiques, vous pourrez lire tous les rapports suite aux études réalisées notamment avec l’INRAE.

Par contre, une sourcière nous a refroidi en nous indiquant qu’il n’y avait pas assez d’eau (pas de veines) pour réaliser un forage. Au moment de l’achat de la maison, la voisine a décidé de ne plus nous donner accès à une source qui passe par son terrain. En même temps, nous regardons des solutions de stockage de l’eau (cuves) même si nous restons sur des volumes limités et nous allons nous servir d’oyas enterrés pour les arbres qui nécessitent de l’eau régulièrement comme les Feijoa.

Un vignoble en agroécologie

On s’est adapté ! On opte pour un micro-vignoble en agroécologie. L’idée est de mettre la vigne qui est extrêmement résiliente au centre du projet plutôt que le maraîchage (qui nécessite trop d’eau). En plus, j’ai quand même passé un bac pro vitivinicole en 2022 !

Let’s go 🙂

L’agroforesterie

Avec les sols vivants, la polyculture et le petit élevage, l’agroforesterie est une des composantes de l’agroécologie. Après, sans vouloir partir dans une « guerre » de vocabulaire ou de clocher, à mon sens, je pratique également la permaculture (avec le respect des keylines/ou courbe de niveau pour l’implantation des arbres et à venir avec les buttes permanentes pour le potager) et bientôt la biodynamie.

Je prépare un article à ce propos dans le cadre des futures plantations de vigne en respectant par exemple le calendrier lunaire. Comment peut-on imaginer que la Lune n’ait pas d’influence sur nous ou les plantes lorsqu’elle influence les marées ?

Le choix des arbres – plantation vigne et arbres fruitiers

La priorité était d’opter pour des arbres fruitiers qui puissent nous nourrir, adaptés au climat Corse, en Agriculture Bio et qui se plaisent sur notre terrain.

Malheureusement, j’ai dû couper des arbres qui étaient morts (abricotiers, cerisiers). Je suis contant de les avoir remplacés par d’autres arbres. Nous leur souhaitons une longue vie 🙂

Ci-dessous, une présentation des arbres proposés par la Pépinière du Ranfonu.

Plantation du néflier du Japon dans la vigne

Hormis la fiche wikipedia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Eriobotrya_japonica, vous retrouverez dans l’article que j’avais écrit sur l’agroforesterie https://etre-libre.com/agroforesterie-le-pouvoir-des-arbres-dans-un-vignoble/, un lien vers les fiches wiki propres à la pépinière du Ranfonu.

Dans mes échanges avec Souen, hormis la beauté de l’arbre (et notamment de ses feuilles et de ses fleurs) ce qui m’avait intéressé en priorité dans le choix du Néflier du Japon :

  • les fruits savoureux : les nèfles ou bibaces
  • Un arbre au feuillage persistant qui fleuri au début de l’automne
  • Sa résistance à la sècheresse une fois bien implanté (il peut-être centenaire)
  • L’ombre qu’il procure une fois adulte.

Vous l’avez compris, j’ai préféré planter tout en même temps plutôt que d’attendre quelques années que la vigne s’implante bien.

En revanche, à ce jour, je ne connais pas les résultats de la coexistence de cet arbuste fruitier avec les plants de vigne. Je croise les doigts pour que cela fonctionne pour le mieux. Surtout que les prochains articles sont consacrés aux arbres fraîchement plantés également : goyaviers, grenadiers, pommiers caffres etc… au sein du micro-vignoble.

Si vous avez des retours d’expériences à ce sujet, ça m’intéresse beaucoup 🙂

@ très vite !

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