J’ai la gueule de bois. Ma seconde famille et mes amis du bout du monde ont peur. Peur de tout perdre. Leur travail, leur maison, leurs proches. Mais surtout peur de perdre tout espoir que leur « petit pays » du bout du monde, dans le Pacifique, puisse un jour dépasser le slogan politique du « vivre ensemble » et célébrer pour de bon cette vie côte à côte. Faute de mieux.

Comment fait-on pour continuer à vivre dans ces conditions ? Comment fait-on pour se sentir libre et être heureux lorsque tout semble à reconstruire ?

Comment être libre dans un monde de chaos ?

J’ai la gueule de bois. À l’heure où j’écris ces lignes, c’est la nuit à Nouméa. Une troisième nuit de chaos ? La liste des morts va t-elle s’allonger ? Que reste-t-il à brûler ou à piller ? Comment reconstruire la confiance après ça ?

Comment autant de violence et de haine est devenu possible ? Si le monde extérieur est le reflet de notre monde intérieur, comment pouvons-nous générer autant de frustrations, d’humiliations afin qu’elles se transforment en révolte qui tue ?

La nouvelle-calédonie : Un eldorado !

Ce « caillou » m’a tant donné pendant plus de 15 ans. Et encore maintenant. De véritables fondations à l’homme que je suis désormais. En plus d’une vie de couple épanouie, nos deux beaux garçons sont nés à Nouméa. Après quelques années salarié, je suis devenu un entrepreneur à succès suite à une rencontre professionnelle, bien que surprenante sur le papier (différence d’âge et de cursus), étonnante d’efficacité.

Il faut dire que le contexte de la fin des années 90 début 2000 était favorable à un essor économique. Les évènements de 84-85 avaient abouti à des accords (1988 et 1998) qui laissaient du temps pour arriver à la fameuse question de l’accession à la souveraineté qui sera posée par trois fois une vingtaine d’années plus tard.

Des lois de défiscalisation (type Girardin) permirent à des investisseurs métropolitains de financer de nombreuses opérations immobilières au profit de calédoniens. La construction battait son plein. Les Jeux du Pacifique de 2011 organisés à Nouméa furent un magnifique succès populaire inauguré par le Président Sarkozy. Bref, la confiance était là. Et la confiance est à la base de tout projet de société.

Tant est si bien que je me rappelle d’une émission « Capital » sur M6 qui avait titré son sujet « Nouvelle-Calédonie : l’eldorado » ! Dans la foulée, un accroissement soudain de CV arrivèrent dans les différentes sociétés du groupe que je dirigeais 🙂

Comment en est-on arrivé là ?

Suite à la lecture du best seller mondial « Les habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent de Stephen R. Covey (cf infographie ci-dessous) qui a clairement changé ma vie, conformément à notre « énoncé de mission de vie » écrit avant de nous installer en Nouvelle-Calédonie en 2000, nous sommes partis fin 2015 du territoire pour réaliser un rêve de tour du monde en famille pendant 2 ans. Une de mes plus belles expériences de vie et de bonheur en famille. Je m’en rends compte encore plus maintenant que nos enfants sont grands, étudiants sur leur chemin de vie.

A l’issue, nous devions revenir en Calédonie. Pour que nos garçons de 15 et 13 ans puissent connaître leurs grand-parents et une vie différente que le cocon dans le Pacifique que c’était lorsque nous y vivions, nous avons choisi de nous installer du côté de Biarritz.

Nous sommes tout de même passés sur le territoire en 2018 et 2019. Nos amis calédoniens nous ont gentiment glissés à l’oreille que nous étions « partis au bon moment » même si ce n’était pas le but recherché pour nous. Surtout que nous avons de l’immobilier sur place et que notre objectif ultime est de retourner vivre dans le Pacifique proche de nos amis.

Vu la situation en cours, malheureusement, ils ne croyaient pas si bien dire…

Le troisième référendum de 2021

Apparemment, la situation a commencé à vraiment se dégrader après le troisième référendum en 2021. Le Covid est passé par là. Il a été demandé par les indépendantistes de repousser la consultation. Cela a été refusé par l’État français et le vote a été boycotté par les indépendantistes. Par conséquent, un taux de participation faible (40%) et une perte de légitimité de ce référendum.

Depuis, un certain enlisement et une explosion de violence prévisible : vous trouverez ci-dessous une vidéo reprenant bien les éléments déclenchants que soit en 1984 ou 40 ans après : le corps électoral et l’importance du consensus pour le peuple calédonien.

Comment être libre dans un monde en chaos ?

Dans un monde en perpétuel changement où l’incertitude et le chaos semblent être la norme (on ne compte plus les faits divers horribles en France), la quête de la liberté personnelle peut paraître insurmontable ou un objectif utopique. Pourtant, il est possible de trouver et de maintenir une forme de liberté intérieure malgré les tumultes extérieurs. Voici quelques pistes pour y parvenir.

1. Développer une compréhension profonde de soi

La première étape vers la liberté est la connaissance de soi. Comprendre qui nous sommes, nos valeurs, nos besoins et nos désirs permet de prendre des décisions alignées avec notre véritable nature. Pour cela, la pratique de la méditation, la tenue d’un journal personnel ou la consultation d’un thérapeute peuvent être des outils précieux.

C’est ce que développe Stephen R. Covey dans son ouvrage en parlant des 3 premières habitudes (être proactif selon l’approche de Victor Frankl, commencer avec l’objectif final en tête et la fameuse écriture de son énoncé de mission personnelle, et donner la priorité aux priorités) pour tout d’abord atteindre une victoire intérieure.

Je ne crois pas beaucoup à l’accompagnement sur la durée par un thérapeute pour nous aider à mieux nous comprendre. Sauf peut-être dans des cas spécifiques par exemple de blessures d’enfance à guérir. J’ai tellement trouvé de « remèdes » dans la lecture. Par contre, lorsque j’ai consulté des thérapeutes type magnétiseur-énergéticien ou suivi une formation à l’hypnose par exemple, cela a souvent servi de déclencheur pour approfondir certains aspects de mon caractère.

2. Cultiver la résilience émotionnelle

Le chaos extérieur peut souvent se traduire par un stress intérieur. Apprendre à gérer ses émotions et à développer sa résilience est essentiel pour rester serein. La résilience ne signifie pas l’absence de difficultés, mais la capacité à rebondir et à grandir à travers elles. Boris Cyrulnik est une référence en la matière.

Des techniques comme la pleine conscience, le yoga ou encore la respiration consciente peuvent aider à développer cette résilience. Je pratique la méditation « pleine conscience ou mindfulness » depuis des années. C’est une méditation laïque popularisée en France par Christophe André et expérimentée depuis les années 60 à la clinique du stress du Docteur John Kabat-Zinn. Quelle puissance et quelle efficacité ! J’en ai profité pour me former en passant un MBSR pendant 8 semaines https://www.association-mindfulness.org/tout-savoir-sur-mbsr.php auprès de Gregory Baptista, médecin à Montpellier. https://meditation-medecine.fr/centre-de-mindfulness-de-montpellier/

3. Prendre le contrôle de sa propre narration

Nous avons tous une histoire personnelle que nous nous racontons et qui influence notre perception du monde. En prenant conscience de cette narration, en quelque sorte, nous pouvons en « prendre le contrôle » et nous pouvons changer notre perspective sur les événements extérieurs. Cela signifie identifier nos pensées négatives et nos croyances limitantes, les accepter afin de progressivement les remplacer par des pensées positives et constructives. Tout un programme…Je vous rassure c’est possible. Il y a du boulot avec des hauts et des bas mais le bonheur est un combat ! 🙂

4. Simplifier sa vie

Dans un monde complexe et anxiogène, simplifier sa vie peut être un acte libérateur. Cela peut passer par la réduction des possessions matérielles ou ne serait-ce que de ralentir notre rythme d’achat. Cela fait des années que j’ai du mal avec cette quantité de produits proposés dans les magasins surtout lorsqu’on sait que plus d’1/3 est jeté que ce soit dans l’alimentaire ou le secteur de l’habillement ! L’allègement de son emploi du temps (hormis au travail et encore cela dépend du poste qu’on occupe, on va parfois soi-même charger son planning) ou la simplification de ses relations (cela passe par la capacité à dire non)

En se débarrassant du superflu, on peut se concentrer sur ce qui compte vraiment pour nous dans les différentes catégories de notre vie (priorité aux priorités) et retrouver un sentiment de contrôle et de liberté.

5. Pratiquer la gratitude

La gratitude est une puissante pratique pour cultiver une attitude positive face à la vie. En prenant le temps chaque jour de reconnaître et d’apprécier les aspects positifs de notre existence, nous pouvons changer notre focus et trouver la paix intérieure même au milieu du chaos.

C’est une notion que j’apprécie particulièrement. Exprimer sa gratitude en vivant la vie que nous avons au fond de nous. Pas forcément celle qui est censée faire plaisir à son entourage…

6. Se connecter à la nature

La nature a un pouvoir apaisant et revitalisant. De nombreuses études l’attestent. Je vous remets le lien d’un article à ce propos. https://etre-libre.com/neurosciences-nature-bienfaits/

Passer du temps à l’extérieur, que ce soit en faisant de la randonnée, en jardinant ou simplement en se promenant notamment proche du littoral, peut nous aider à nous recentrer et à retrouver un sentiment de liberté.

J’ai découvert la puissance de la beauté de la nature en Nouvelle-Calédonie. J’aime cette luxuriance, cette abondance. Je l’apprécie tous les jours en Corse ne serait-ce qu’en passant du temps dans le jardin à observer tout ce que j’ai planté et bien sûr mon micro-vignoble d’une centaine de pieds 🙂

Vous l’avez compris, être libre dans un monde en chaos est un défi, mais c’est loin d’être impossible. En développant une compréhension profonde de soi, en cultivant la résilience émotionnelle, en simplifiant sa vie en pratiquant régulièrement la gratitude au contact de la nature, nous pouvons créer un espace de liberté intérieure qui nous permet de naviguer sereinement à travers les tempêtes extérieures.

Tu es ce que tu crois – Tu crois ce que tu es https://www.designerdebonheur.com/fr/article/tu-es-ce-que-tu-crois

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